Le Président de la Commission Nationale Anti-corruption (CONAC), Dieudonné Massi Gams, a rappelé aux Ministres des recommandations non implémentées depuis la publication du rapport de 2013.
Lors de la présentation du rapport 2014 sur l’état de la corruption au Cameroun le lundi 27 juin 2016, le Président de la CONAC, Dieudonné Massi Gams, n’a pas arrêté de répéter à l’endroit des membres du Gouvernement la phrase suivante: «Que ce rapport ne reste pas dans les tiroirs». Car, selon Le Quotidien de l’Économie en kiosque ce mardi 28 juin 2016, le Président de la CONAC est encore revenu sur ses recommandations formulées dans son rapport 2013.
Il s’agit notamment de la «poursuite de l’internationalisation de la convention des Nations Unies contre la corruption pour ce qui est de l’approbation des dispositions concernant les infractions assimilées à la corruption», peut-on lire dans les colonnes du journal. Le Président de la CONAC a également insisté sur la création au niveau régional des services déconcentrés de la CONAC, de manière à renforcer les effectifs de l’institution et la rapprocher des administrés.
Pour Dieudonné Massi Gams, le Gouvernement gagnerait à réduire son niveau de corruption, notamment, des responsables locaux de l’administration vis-à-vis des collectivités territoriales décentralisées. «Ils doivent, par exemple, cesser de faire supporter par les collectivités territoriales décentralisées, les dépenses fastidieuses liées aux cérémonies d’installation, à la réfection de leurs résidences, ou à l’équipement de leurs bureaux», a conseillé le président de la CONAC.
Il poursuit qu’un effort doit être fait dans la réduction systématique du niveau de corruption existant dans le milieu des affaires. «En effet, la complicité incestueuse qui existe entre le milieu des affaires et les agents du fisc offre des opportunités corruption dévastatrices de notre économie», a-t-il ajouté, tout en promettant que la CONAC poursuivra son action avec la même détermination, sans céder aux menaces.