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Infos Sports of Sunday, 13 December 2015

Source: carmer.be

La Fécafoot n'a pas fait appel

Esplanade du  siège de la Fecafoot Esplanade du siège de la Fecafoot

La journée de mercredi, 09 décembre 2015 a été une date déterminante dans le contentieux lié au processus électoral annulé de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). L’on se souvient que le 12 novembre dernier, la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique du Cameroun (Cnosc) prononçait une sentence annulant tout le processus électoral à la Fécafoot. La Chambre, « déclare nul l’ensemble du processus électoral organisé par la Fécafoot au sein des ligues départementales et régionales, ainsi que celui poursuivi au niveau fédéral », lisait-on sur le plumitif de ladite sentence. Laquelle précisait par  la suite que : « Avise les parties de ce qu’elles disposent d’un délai de vingt et un jours à compter de la notification de la présente sentence pour se pouvoir devant le Tribunal arbitral du sport à Lausanne ».

La notification des parties a eu lieu depuis le 18 novembre 2015. En faisant le décompte des jours, c’est le 9 décembre 2015 à minuit qui est le délai d’appel fixé par cette sentence. La Fécafoot est restée silencieuse et nous avons joint Laurence Fotso, la responsable du département de la communication, pour avoir une idée de l’attitude de son institution par rapport à cette sentence du 12 novembre 2015. « Non ! Nous n’avons pas interjeté appel et puis on attend toujours la notification de cette sentence-là. Je pense que le gouvernement a décidé de prendre ses responsabilités. La Fédération, qui a une tutelle qui est le ministère des sports, et par respect à l’autorité étatique, a décidé de s’en remettre à elle », nous a-t-elle expliqué. Me Memong Philippe, l’avocat défenseur de la Fécafoot dans cette procédure, que nous avons essayé de joindre n’est pas au Cameroun en ce moment. Néanmoins, il nous a donné une explication proche de celle de Laurence Fotso : « La sentence n’a même pas encore été notifiée à la Fécafoot », nous a-t-il écrit.

Exécution forcée de la sentence du 12 novembre

Le défaut de notification constant exprimé par nos deux interlocuteurs nous a amené à nous rapprocher de la Chambre. « La Fécafoot a été notifiée depuis le 18 novembre et nous avons la décharge avec nous », nous a répondu Yelem Alane Dey, le greffier de la Cca. Abdouraman Hamadou, le président d’Etoile Filante de Garoua, l’un des bénéficiaires de la sentence du 12 novembre en question, affirme avoir saisi le Tribunal arbitral du sport (Tas) hier pour solliciter un « certificat de non appel ». C’est à partir de celui-ci, qu’il procèdera à l’exécution forcée de la sentence en question. « La sentence a produit ses effets depuis le prononcé.

Tous les mandats ont été annulés et une fois le certificat de non appel obtenu, nous allons saisir le juge du tribunal de première instance du Mfoundi, selon les dispositions du Code de procédures devant la Cca, afin qu’il appose la formule exécutoire sur la sentence du 1é novembre 2015 », nous a-t-il précisé. « Je suis un républicain. Quelle que soit la décision de la Cca, je la respecterais. Je ne ferais pas appel car les Camerounais ont trop souffert de ces voyages Yaoundé-Lausanne-Yaoundé. Toutes les décisions seront respectées. Nous ne ferons pas de commentaire car on ne commente pas une décision, on l’exécute. Nous sommes au Cameroun et nous avons l’obligation de respecter les lois du pays (…) Si la Cca demande que les élections soient reprises, nous le ferons », indiquait Tombi à Roko, le président dont l’élection est contestée à la Fécafoot, dans une interview parue chez nos confrères de Cameroon Tribune, le 1er octobre dernier.

Ce qui est sûr, John Begheni Ndeh, le 1er vice-président de la Fécafoot de l’exécutif de 2009, est en embuscade et a même déjà pris des actes en qualité de président par intérim de la Fécafoot. C’est à ce titre qu’il a signé son communiqué du 26 novembre dernier pour démentir ses propos publiés dans une interview à Cameroon Tribune. « En tant que Premier Vice-président sortant, je me sens concerné au premier plan, dans la mesure où selon les Statuts et les textes de la Fécafoot, il me revient la lourde charge d'assurer l'intérim en l'absence de M. Iya Mohammed. Contrairement à ce qui se dit, la situation actuelle de la Fécafoot constitue aujourd'hui ma principale préoccupation », réaffirmait- il dans une autre  interview publiée dans nos colonnes, le 18 novembre 2015.