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Infos Business of Friday, 16 October 2015

Source: cameroon-info.net

La mauvaise gérance de Camair-Co mise à nue

Camair-Co aeroplane Camair-Co aeroplane

A la suite de sa convocation le vendredi 2 octobre 2015 par Edouard Akame Mfoumou, Président du Conseil d’Administration (PCA) de Cameroon Arlines Corporation (Camair-Co), le cabinet Okalla Ahanda & associés a rendu publique les résultats de son audit.

«En application des dispositions et directives (…) je vous fais part de ma grande préoccupation quant aux insuffisances observées dans le fonctionnement de Camair-Co, qui sont de nature à compromettre la continuité de son exploitation», tels sont les mots utilisés par le cabinet Okalla Ahanda & associés dans sa correspondance adressée au PCA de Camair-Co, suite à sa demande d’expertise. Les résultats de cette opération d’évaluation, d’investigation, et de contrôle regroupé sous forme d’audit, font jaser dans les couloirs de la Camair-Co.

La compagnie aérienne camerounaise ne revêt pas ses plus belles couleurs depuis un certain temps, et même les employés ont du mal à redorer le blason de la boîte. «Je vais vous dire que moi par exemple, j’ai de la peine à enfiler ma tenue de travail le matin en sortant du quartier, de peur d’être regardé de haut, depuis que notre entreprise ne fait pas bonne presse» déclare un employé de la Camair-Co, dans les colonnes du journal Le Quotidien de l’Economie, du jeudi 15 octobre 2015.

A en croire le journal, l’audit révèle que l’effectif du personnel est pléthorique. Pour une flotte de 3 avions, 700 employés permanents, hors-mis le service de sécurité. «Il devient urgent d'élaborer et mettre en œuvre un plan de réduction des effectifs de la compagnie, tel que cela est dit, mais là, cela ne manquera pas de provoquer des secousses comme celles qu’on observe ailleurs. Car ici, il y a eu beaucoup de recommandations», confie un employé, dans les lignes du journal.

Il est aussi mentionné que la masse salariale de la compagnie est beaucoup trop importante, «3,555 milliards de FCFA, soit 592,5 millions de FCFA par mois au cours du premier semestre 2015. Le Chiffre d'affaires, lui, est à 9,088 milliards de FCFA au cours de la même période, soit 39,12%, un taux jugé inadmissible selon les standards internationaux de l’aviation», apprend-on.

Le cabinet de Jean Pierre Okalla Ahanda dénonce aussi un nombre insuffisant d’appareils, ce qui rend le respect du nombre de vol impossible. «La maison doit de l’argent à plusieurs passagers, auxquels il est demandé de convertir cet argent en billets d’avion à bord de Camair-Co. Or, certains restent convaincus que les retards sont une règle», indique-t-on.

Les problèmes que rencontrent Camair-Co ne se limitent pas seulement au sein du pays. «Il est également dit que les bureaux loués pour abriter les représentations de Camair-Co à Abidjan ne sont pas occupés, tandis que la représentation de Kinshasa en RDC ne dispose pas de locaux», lit-on dans les colonnes du journal.