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Actualités of Friday, 14 August 2015

Source: cameroon-info.net

Le SNJC dénonce «la dérive autoritaire et dictatoriale» du CNC

Denis Nkwebo Denis Nkwebo

Le 12 août 2015, peu de temps après la mise sous scellés des bureaux du directeur général d’Afrique Média, le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc) a réagi. Sous la plume de son président, Denis Nkwebo, il a d’entrée de jeu dénoncé « une campagne de fermeture de certains médias » orchestrée par les autorités et exécutée par le Conseil national de la communication.

Le rédacteur en chef adjoint du journal Le Jour a rappelé que « la population a empêché la fermeture des locaux de la chaîne panafricaine Afrique Media », le lundi 10 août 2015. « Mais, a-t-il déploré, ce mercredi 12 août, les forces de l’ordre ont fait irruption aux bureaux du Pdg du groupe Afrique Media, Justin Tagouh. Elles ont séquestré le personnel, attirant une foule nombreuse, venue « défendre la liberté d’expression ».

« Au même moment, la population a de nouveau fait foule devant Afrique Media au quartier Ndogbong, pour empêcher une éventuelle fermeture », écrit le journaliste qui « face à cette dégradation des conditions de fonctionnement de la presse, et compte tenu de la dérive autoritaire et dictatoriale du Cnc, agissant masqué, au service et aux ordres de groupes inconnus, mais incrustés dans un système de règlement de comptes », appelle au nom du Snjc, « à la mobilisation de tous les employés de médias pour défendre la justice », à « battre le rappel des membres en vue de répondre aux mots d’ordre qui seront lancés par le Bureau exécutif national dans les prochaines heures ».

En outre, il est demandé aux journalistes basés à Douala « d’assurer la pleine couverture des agissements des forces de l’ordre et d’en faire large écho ».

Le SNJC sollicite une prompte intervention de la Fédération internationale des journalistes (Fij), la Fédération africaine des journalistes (Faj) et du Comité pour la protection des journalistes (Cpj), « pour stopper le gouvernement du Cameroun dans sa dérive liberticide », « demande au président de la République du Cameroun, Paul Biya, de mettre un terme immédiat aux mandats du CNC et de ses membres Le SNJC engage la responsabilité personnelle de Monsieur Essoka Peter, qui se présente comme étant le président par intérim du Cnc ».

Le SNJC conseille aux responsables de la chaîne Afrique Media de ne pas répondre à la provocation.

Voici dans son intégralité l’ « Alerte » Du Snjc sur l’affaire Afrique Media

Depuis bientôt une semaine, les autorités camerounaises sont engagées dans une campagne de fermeture de certains médias. Il nous revient que la campagne en cours est menée aux bons soins du Conseil national de la Communication.

A Douala, la population a empêché la fermeture des locaux de la chaîne panafricaine Afrique Media. Mais ce mercredi 12 août, les forces de l’ordre ont fait irruption aux bureaux du PDG du groupe Afrique Media, Justin Tagou. Elles ont séquestré le personnel, attirant une foule nombreuse, venue « défendre la liberté d’expression ». Au même moment, la population a de nouveau fait foule devant Afrique Media au quartier Ndogbong, pour empêcher une éventuelle fermeture.

Face à cette dégradation des conditions de fonctionnement de la presse, et compte tenu de la dérive autoritaire et dictatoriale du CNC, agissant masqué, au service et aux ordres de groupes inconnus, mais incrustés dans un système de règlement de comptes,

Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) appelle à la mobilisation de tous les employés de médias pour défendre la justice

Le SNJC instruit aux responsables régionaux du Littoral et du Centre, de battre le rappel des membres en vue de répondre aux mots d’ordre qui seront lancés par le Bureau exécutif national dans les prochaines heures

Le SNJC demande aux journalistes basés à Douala d’assurer la pleine couverture des agissements des forces de l’ordre et d’en faire large écho

Le SNJC sollicite une prompte intervention de la Fédération internationale des journalistes (Fij), la Fédération africaine des journalistes (Faj) et du Comité pour la protection des journalistes (Cpj), pour stopper le gouvernement du Cameroun dans sa dérive liberticide

Le SNJC demande au président de la République du Cameroun, Paul Biya, de mettre un terme immédiat aux mandats du CNC et de ses membres

Le SNJC engage la responsabilité personnelle de Monsieur Essoka Peter, qui se présente comme étant le président par intérim du Cnc

Le SNJC conseille aux responsables de la chaîne Afrique Media de ne pas répondre à la provocation, et de s’abstenir de toute action violente.

Fait à Douala, le 12 août 2015

Pour le Bureau exécutif national

Denis Nkwebo

Président a. i.