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Actualités of Friday, 3 July 2015

Source: cameroon-info.net

Les députés agacés par le silence du Gouvernement sur ELECAM

ELECAM ELECAM

Alors que Samuel Fonkam Azu’u le président du Conseil électoral et Sani Tanimou le directeur général des élections plongent Elections Cameroon (Elecam) dans un long bras de fer, la Représentation nationale demande des comptes au ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation.

L’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun vit une guerre à fleurets mouchetés dans ses instances dirigeantes ; et les députés redoutent que cette situation ne compromette la préparation des prochaines échéances électorales.

À en croire La Nouvelle Expression de ce jeudi 4 juillet, qui s’appuie sur des débats menés à l’Hémicycle de Ngoa Ekelle, le conflit de compétences qui a cours en ce moment à Elections Cameroon (Elecam) risque fort de nuire au bon fonctionnement de cette structure.

Le journal indique que Samuel Fonkam Azu’u le président du Conseil électoral et Sani Tanimou le directeur général des élections se livrent à une bataille intestine dont ils essayent de masquer les remous. Ainsi, Samuel Fonkam Azu’u tentait récemment de noyer le poisson en questionnant: «Vous avez vu les membres du Conseil électoral, est-ce que ce climat semble délétère ?»

Or les exemples ne manquent pas, qui traduisent le pourrissement des rapports entre le président du Conseil électoral et le directeur général des élections : refus d’installer des délégués régionaux nommés par résolution adoptée à l’unanimité des membres du Conseil électoral du 9 juillet 2014 ; mais aussi refus de signer des contrats de travail des personnels d’appui d’Elecam rattachés auprès des membres du Conseil électoral…

Jusque-là, le Gouvernement garde le silence. Pour Jules Doret Ndongo le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, chargé des collectivités territoriales décentralisées, le Gouvernement s’attache à résoudre « les problèmes pratiques financiers. Voilà où s’arrête notre rôle. Il y a une réglementation, nous ne sommes pas autorisés à entrer dans sa gestion quotidienne ».

Ce qui n’empêche pas les parlementaires de dénoncer le silence complice du Gouvernement sur le sujet. Le journal cite le député RDPC Francis Enwé qui s’inquiète : « La situation à Elecam affecte le déroulement des inscriptions sur les listes électorales. Un fait qui pourra d’ailleurs affecter les élections demain ».

Face à la position de « non-ingérence » du Gouvernement, le député SDF Awudu Mbaya s’agace : « A qui irons-nous poser la question ? Au chef de l’Etat peut-être ? Il y a une crise à Elecam et nous voulons des informations dessus ».