Actualités of Wednesday, 14 May 2025

Source: www.camerounweb.com

Ça s’annonce dur pour Paul Biya, l’heure est grave

À quelques jours du lancement des examens officiels de la session 2025, le monde éducatif camerounais est plongé dans une nouvelle crise. Le Collectif des organisations des enseignants a annoncé son intention de boycotter l'ensemble des examens officiels, faute de réponses satisfaisantes à leurs revendications de longue date.

La menace concerne l'ensemble des épreuves du système éducatif camerounais : Certificat d'Études Primaires (CEP), First School Leaving Certificate, Brevet d'Études du Premier Cycle (BEPC), Certificat d'Aptitude Professionnelle (CAP), Baccalauréat, Probatoire, GCE Ordinary Level et Advanced Level, ainsi que tous les autres examens des filières techniques.

Cette décision intervient dans un contexte tendu, où les "seigneurs de la craie" dénoncent ce qu'ils considèrent comme un manque de considération pour leur profession et leurs conditions de travail.
Des revendications précises et structurelles

L'adoption d'un statut particulier pour revaloriser leur profession
Un plafonnement indiciaire à 1600
Une revalorisation du point d'indice à 400 francs CFA
Une clarification de leurs perspectives d'évolution de carrière
L'organisation effective du Forum national de l'éducation, longtemps promis mais jamais concrétisé

Le collectif a déjà fixé son calendrier d'action : le débrayage débutera au lendemain de la fête de l'Unité nationale, avec pour objectif un boycott total des examens, tous niveaux confondus. Pour suspendre leur mouvement, les enseignants exigent du gouvernement "des actes forts, concrets, mesurables, et communiqués officiellement".

Cette nouvelle menace de grève intervient peu après un mouvement similaire en avril dernier. À l'époque, le Collectif pour la Rénovation de l'École Camerounaise (Corec) avait lancé une opération "École morte", suspendue après seulement quatre jours suite à l'ouverture de discussions avec le gouvernement.
Le collectif avait alors accordé aux autorités un délai pour répondre à leurs demandes, notamment concernant l'organisation du Forum national de l'Éducation et la signature d'un statut particulier pour les enseignants. Mais le manque d'avancées concrètes depuis cette période semble avoir épuisé la patience du corps enseignant.

Face à cette situation, le gouvernement assure travailler avec les organisations d'enseignants et appelle à davantage de patience, évoquant la nécessité de traiter convenablement les points de désaccord et de remédier aux manquements identifiés.

Toutefois, cette réponse ne semble pas satisfaire les enseignants, déterminés à obtenir des engagements fermes et des actions concrètes avant le démarrage des examens officiels.