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Actualités of Friday, 25 December 2015

Source: koaci.com

Yaoundé qualifie 'd'aberration' le rapport de Transparency

Yaoundé qualifie 'd'aberration' le rapport de Transparency Yaoundé qualifie 'd'aberration' le rapport de Transparency

Le gouvernement camerounais a réagi ce jeudi au baromètre annuel de Transparency International qui classe le pays à la 136e position sur 174 pays, soit le 40e à l’échelle mondiale et au 18e rang continental.

Dans son dernier rapport intitulé « People and Corruption. Africa Survey 2015 », Transparency International, indique en « substance » qu’environ 44 % de personnes sondées au Cameroun, - dans le cadre de l’enquête qu’elle affirme avoir menée sur cette question-, affirment que la corruption a augmenté au Cameroun au cours des 12 derniers mois, tout comme une grande majorité (57%) des personnes interrogées, considèrent que l’action du gouvernement demeure timide en matière de lutte contre la corruption.

Des accusations qui font « perdre » le sommeil aux dirigeants, au regard de la sortie médiatique d’Issa Tchiroma Bakary, le ministre camerounais de la Communication (Mincom) et porte-parole de du gouvernement, qui a brandi le bilan du régime en matière de lutte contre la corruption.

Pour le gouvernement, ce rapport est « une dangereuse entreprise de désinformation, avec, sans nul doute pour effet escompté, de porter gravement atteinte à l’image du Cameroun et d’inhiber les efforts de construction économique dans laquelle la nation tout entière est engagée », va déclarer face à la presse, le Mincom.

Qualifiant d’ « aberration », et de «pseudo-statistiques », les informations contenues dans le rapport.

Au regard, indiquera-t-il de « la méthodologie utilisée par Transparency International pour établir son baromètre qu’il voudrait péremptoire, alors que, comme l’on s’en rendra très vite compte, celui-ci n’est qu’aléatoire, partial et en tout cas, fondamentalement biaisé ».

Selon l’Ong, 1 citoyen camerounais sur 2, aurait déclaré avoir été amené à payer un pot-de-vin dans un service public donné, pour obtenir un service demandé.

Selon Transparency International, cette pratique serait tellement courante, qu’elle placerait le Cameroun au second rang des pays en Afrique, où le plus grand nombre de personnes doivent payer des pots-de-vin avant d’obtenir un service auprès d’une administration publique, apprend-on.

Des accusations que n’accepte pas Yaoundé. Pourtant, ces informations sont vérifiables dans la vie courante.

Dans les rues, au sein de l’opinion et sur internet, les camerounais sont unanimes à reconnaitre que la corruption est généralisée dans tous les secteurs de la vie publique.

Ils ne cessent de critiquer la corruption qui gangrène le fonctionnement de l’administration. Aussi bien, dans l’attribution des marchés publics, où l’exigence des pots de vin est généralisée, comme le rançonnement aux concours d’entrée dans les grandes écoles, et dans les services de justice.