Où va le Cameroun ? Paul Chouta se pose la question, lui qui publie une histoire. Celle d’une compatriote spoliée par corruption d’État. Sur ses différentes pages, le lanceur d’alerte évoque le long chemin de croix de cette dame.
Tchekoutio Dutchou Taisne Aline représentée dans cette affaire au Cameroun par son père Dutchou Jean depuis le depuis, près de 20 ans, (souvent mis en cause et menacé d'emprisonnement) n'aurait jamais imaginé que l'amour de sa terre natale se transformerait en un long cauchemar.
Installée à l'étranger, le cœur toujours tourné vers le Cameroun, elle a choisi d'investir dans l'agroforesterie, un projet d'envergure qui devait être à la fois un succès économique et une contribution au développement de son pays. Mais ses espoirs ont été brisés par un homme de l'ombre, un « puissant du sérail », Djonou François pour ne pas le citer, chef d'orchestre de l'escroquerie dont le nom seul inspire la crainte, qui a mis la main sur ses terres grâce à un titre foncier frauduleux.
Pendant plus d'une décennie, elle a mené une guerre de l'usure, une lutte solitaire dans les méandres d'une justice corrompue. Dossier après dossier, audience après audience, elle a tout sacrifié pour obtenir ce qui lui était dû. La justice lui a finalement donné raison, annulant le titre de propriété frauduleux et lui restituant son bien.
Pourtant, cette victoire n'est qu'un mirage. Car dans les couloirs du palais de justice, le prédateur a activé ses réseaux. La greffière en chef madame Eyobo Berthe Marielle, bras armé de l'impunité, a confisqué l'exécution du jugement. Le certificat de non-pourvoi, document vital pour la finalisation de l'affaire, est retenu en otage. La décision de justice, pourtant définitive, est paralysée.
Malgré un ultime recours auprès du ministre de la Justice, le silence radio persiste, assourdissant et cruel. Le dossier de cette femme, qui a tout investi pour la terre de ses ancêtres, est devenu une affaire d'État, un symbole tragique du fait que, au Cameroun, la justice ne rime pas toujours avec la vérité.
Le combat de Tchekoutio Dutchou Taisne Aline n'est plus seulement une affaire de propriété. Il est le miroir d'un pays où les plus vulnérables sont écrasés par ceux qui détiennent le pouvoir et l'argent. Le dossier que nous vous présentons n'est pas qu'un amas de documents, c'est l'histoire d'une femme brisée, un cri du cœur pour la justice.
En droit administratif camerounais, la loi n° 2006/022 est assez stricte. L’article 36 (sur les recours) indique que les recours ordinaires (appel, opposition, recours gracieux, etc.) sont réservés aux parties à l’instance.
La tierce opposition n’y est pas expressément prévue comme voie ouverte aux tiers (contrairement au Code de procédure civile). D’où l’affirmation que « seules les parties au procès peuvent introduire une opposition » dans le contentieux administratif.
En droit administratif camerounais, la tierce opposition n’est pas suspensive. Références légales. Article 115 alinéa 3 de la loi n° 2006/022 du 29 décembre 2006 : « La tierce opposition n’est pas suspensive, sauf disposition contraire de la loi ».
Cela signifie que même lorsqu’un tiers (ou une partie, selon les cas) forme une tierce opposition, le jugement attaqué continue de produire ses effets tant qu’il n’est pas rétracté ou modifié par la juridiction saisie.