Issa Tchiroma Bakary, le ministre camerounais de la Communication (Mincom), et porte-parole du gouvernement Philémon Yang II, s’est officiellement exprimé ce jeudi, sur la visite d’Etat qu’entreprend au Cameroun, le président français le vendredi 3 juillet 2015.
Face à la presse nationale et internationale, le porte-parole du gouvernement camerounais, a longuement abordé la relation « très ancienne qui lie le Cameroun à la France, en évitant le sujet qui fâche, celui sur l’escale de 6 heures,-arrivée prévue à 16 h50, départ à 23 h20-, que François Hollande passera en territoire camerounais. Evitant ce sujet qui fâche,-l’escale en lieu et place d’un séjour de plusieurs jours-, qu’une partie de l’opinion considère comme une « insulte », Issa Tchiroma Bakary, a rappelé à ses compatriotes qu’ils s’apprêtaient à vivre, « un évènement de première importance », car, leur pays recevait un hôte de marque.
François Hollande est le chef d’un pays qui a consacré plusieurs milliards Fcfa, pour le développement du Cameroun, à travers le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), et bien d’autres projets de financement, mis en œuvre par l’Agence française de développement (AFd), soulignera le Mincom.
L’officiel camerounais met plus d’ingrédients en ajoutant qu’ « en ce qui concerne la coopération en matière de défense et de sécurité, la France intervient traditionnellement auprès du Cameroun dans trois domaines : l’assistance en personnel, l’aide à la formation et l’aide matérielle. À ce titre, l’on peut affirmer que le Cameroun est le premier partenaire de la France en matière de coopération de défense et de sécurité en Afrique », va faire valoir le membre du gouvernement, sans fournir des chiffres.
Plusieurs signatures de conventions sont annoncées ce vendredi entre Paris et Yaoundé, avons-nous appris par ailleurs.
La France et le Cameroun ont une relation très ancienne, Yaoundé revendique 30 000 camerounais officiellement enregistrés vivant en France contre 12 000 français officiellement recensés en terre camerounaise.
Les camerounais,-sans sondage, mais selon les avis de la rue et ceux émis dans les médias-, estiment qu’après près de 14 ans,-la dernière visite d’un chef d’Etat français au Cameroun remonte en 2001 avec Jacques Chirac lors du sommet France-Afrique-, qu’ils méritaient mieux qu’une simple escale de quelques heures.