Abdulkarim Ali, militant anglophone de premier plan et prisonnier politique actuellement détenu à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, a adressé un message percutant aux Camerounais du Sud et aux anglophones à la veille de l’élection présidentielle de dimanche.
Dans sa lettre datée du 10 octobre 2025, Abdulkarim met en garde contre le fait que voter pour le président Paul Biya reviendrait à cautionner la répression et la violence persistantes dans les régions anglophones.
Il accuse le régime de nier l’existence et le droit à l’autodétermination du Cameroun méridional, tout en perpétuant les meurtres, la torture, les enlèvements et les graves violations des droits humains.
"Quiconque vous incite à voter pour Biya, et quiconque le fait, vote en réalité pour la poursuite des tueries, des déplacements et de l’exil », écrit Abdulkarim, décrivant un tel acte comme « une récompense à la barbarie et à la déshumanisation".
Abdulkarim, qui plaide depuis longtemps pour le dialogue et la justice dans le cadre de la crise anglophone, reste détenu pour des accusations liées à son activisme.
Avec Courrier du Cameroun