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Actualités of Tuesday, 15 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Voici les manœuvres de Human Rights pour accélérer la procédure judiciaire

Human Rights exige que les témoins soient entendus Human Rights exige que les témoins soient entendus

La procédure traine en justice

Human Rights exige que les témoins soient entendus

Human Rights met en cause le système judiciaire


La procédure judiciaire sur les massacres de Ngarbuh n’a ps avancé d’un bout. Pour Human Rights Watch (HRW), c’est la preuve que ce procès piétine. « Cette lenteur suscite des inquiétudes quant à l’efficacité du système judiciaire et sa capacité à rendre justice pour les victimes », laisse entendre cette ONG internationale dans un communiqué rendu public ce 14 février. Après quatorze mois de procès, seuls deux membres de familles de victimes du massacre de Ngarbuh, dans la région du Nord-Ouest, ont témoigné devant le tribunal militaire de Yaoundé.

En mars 2021, leurs avocats ont plaidé pour un transport judiciaire à Ngarbuh en convoquant des dispositions du Code de procédure pénale, en l’occurrence l’article 189 qui prévoit que : « si le témoin est dans l’impossibilité de comparaître, le juge d’Instruction peut, soit se transporter pour l’entendre, soit délivrer à cette fin une commission rogatoire conformément aux dispositions des articles 191 à 196 ».

La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), le principal organe judiciaire chargé de la protection des droits de l’homme en Afrique, citée par HRW, fait savoir que « toutes les enquêtes doivent être rapides, impartiales, approfondies et transparentes ».

Dans cette sortie, HRW relève le contraste qu’il y a entre ce procès qui n’avance pas et la gravité des faits. On se rappelle que dans la nuit du 13 au 14 février 2020, des exactions commises à Ngarbuh avaient entraîné la mort d’une vingtaine de personnes (le bilan varie d’une source à l’autre). Un rapport de HRW parle lui de 21 morts, dont treize enfants et une femme enceinte, des maisons brûlées, des pillages et des populations passées à tabac. La même source attribue ces tueries à des éléments du 52e Bataillon d’intervention motorisé (BIM) et des bergers Mbororos, membres d’un comité de vigilance.
Un sergent de l’armée camerounaise, un soldat de première classe du 52e BIM et 17 membres de ce comité de vigilance sont sur le banc des accusés. D’après HRW, la distance d’environ 450 kilomètres, qui sépare Yaoundé de Ngarbuh, est présentée comme l’une des principales causes du retard accusé dans cette affaire. Une situation qui ne permet pas aux victimes de Ngarbuh de témoigner dans ce procès.

En février 2021, les membres des familles des personnes tuées à Ngarbuh ont reçu des appuis financiers, alimentaires et matériels du président de la République. Ceci, près d’un an après le massacre de civils survenu dans ce village de la région du Nord-Ouest. Selon la CRTV, chaque famille a reçu une enveloppe de 5 millions FCFA, mais aussi des denrées alimentaires (sacs de riz et huile raffinée), des seaux et du savon.