Chantal Biya lit tout ce qui est écrit à propos d'elle, de son époux et de ses enfants sur la toile. Elle a certes un compte officiel qu'elle n'utilise presque plus. Mais un autre faux compte d'elle est abonné à plusieurs comptes et groupes. Avec ce faux profil, elle fait ce qu'elle n'oserait pas faire avec ses comptes officiels.
Piquée par une publication, Chantal Biya n'a pas pu s'empêcher de réagir avec son faux profil: Coccinelle d'Etoudi.
"Je mérite d'être traitée avec dignité"
Dans une publication, le faux profil de Chantal Biya a répondu à une invitation du la plateforme d'actualité le TGV de l'Info. Elle a exigé beaucoup plus de respect pour elle-même et pour sa famille.
Le TGV de l'Info lui répond
"Je prends note de votre réaction suite à une présumée invitation sur Facebook que vous avez publié sur votre page Facebook dénommée "Coccinelle D'étoudi" gérée par votre sœur Madame Medoulou alias Mama Bébé que vous utilisez pour vous faire du sale boulot.
En votre qualité de Première Dame, une position qui implique un rôle exemplaire et rassembleur, j'attendrais de votre part une démonstration de capacité à admettre la contradiction et la diversité des opinions.
La fonction que vous incarnez requiert, à mon sens, une posture au-dessus des débats personnels, favorisant l'unité et le dialogue.
Votre réaction, rendue publique par une capture d'écran, me suggère malheureusement une certaine incarnation du pôle de radicalité au sein du système politique que vous représentez.
Une Première Dame, par définition, est appelée à incarner la tempérance, la compassion et l'ouverture, qualités que je considère essentielles pour apaiser les tensions et construire un consensus national.
Par ailleurs, le fait qu'une personnalité de votre rang utilise une capture d'écran d'un citoyen lambda pour l'exposer potentiellement à la vindicte populaire m'interroge profondément.
Une telle démarche, loin de refléter la sérénité attendue, peut malheureusement être perçue comme un signe de déconnexion vis-à-vis des préoccupations quotidiennes des Camerounais. Cela soulève pour moi la question de savoir si de nombreux drames, tels que les assassinats d'enfants et autres atrocités au Cameroun, ne résonnent pas davantage en vous en raison de cette distance avec le vécu des citoyens.
Permettez-moi également de poser quelques questions de logique qui découlent de votre publication :
Quel est le lien direct et tangible entre une supposée invitation Facebook, dont la nature exacte n'est pas précisée, et l'affichage public de mon profil, qui pourrait s'apparenter à une mise à l'index ? Une telle corrélation, telle que présentée, me semble manquer de fondement rationnel et soulève des interrogations quant aux véritables motivations derrière cette démarche.
Enfin, votre réaction, et la véhémence de vos propos, me semblent corroborer une rancune latente envers ceux qui exercent leur droit légitime à critiquer la gestion du Cameroun, que ce soit celle de votre époux ou la vôtre. En tant que Première Dame, vous êtes investie d'une charge morale et publique qui dépasse les susceptibilités personnelles.
L'acceptation de la critique, même acerbe, est à mes yeux une marque de maturité démocratique et un pilier essentiel pour toute personnalité publique soucieuse du bien-être de sa nation.
En conclusion, et en vous référant à vos propres mots qui parlent de "cœur pur de pardon et de tendresse", je vous invite à une réflexion sur la cohérence entre les valeurs que vous professez et les actions que vous posez en tant que Première Dame du Cameroun.
La dignité dont vous parlez et que vous estimez mériter, doit à mon sens s'étendre à tous les citoyens, y compris ceux qui, par leurs opinions, participent à la vitalité démocratique du pays".