Ce n'est pas la première fois qu'un opposant ou une voix qui dérange trouve la mort en prison. Le Biya est coutumière des faits et Anicet Ekane n'est pas la première personnalité politique qui finit ainsi.
En effet, Anicet Ekane est juste la dernière victime d'une longue liste de camerounais que le gouvernement détient à mort.
Avant lui, voici quelques opposants et journalistes qui sont morts dans des circonstances similaires:
- Samuel Wazizi (Samuel Ajiekah Abuweh) : un journaliste arrêté en août 2019, accusé de collaborer avec des séparatistes.
Sa mort en détention militaire n'a été confirmée par les autorités qu'en juin 2020 à la suite d'un tollé local et international.
Yaoundé avait précédemment nié toute connaissance de sa localisation. Wazizi aurait été torturé à mort à cause de la septicémie, les autorités ont déclaré plus tard qu'il était mort de sa mort. Ils n'ont pas réussi à expliquer comment il a eu la septicémie et n'ont jamais rendu son corps à sa famille.
- Bibi Ngota : un journaliste arrêté en mars 2010 pour « fraude ».
Ngota est mort en avril 2010 à la prison de Kondengui. Le gouvernement Biya a ensuite déclaré qu'il était mort d'une infection à VIH non traitée, mais sa mort a soulevé des inquiétudes importantes concernant le traitement des journalistes, les conditions carcérales.
- Rodrigue Ndagueho Koufet : un militant du parti d'opposition du MRC, arbitrairement détenu en septembre 2020 pour avoir participé à des manifestations pacifiques.
Il est mort du choléra en avril 2022 à l'hôpital central de Douala, où il avait été transféré de prison alors qu'il était encore enchaîné.
- Tangem Thomas ("Pa Tom") : le révérend Tangem, un pasteur ordonné était un détenu anglophone arrêté en 2018. Il est décédé en août 2020 à l'hôpital central de Yaoundé.
Son avocat a rapporté qu'il était mort enchaîné (des revendications qui ont été corroborées par des images devenues virales sur les réseaux sociaux) provoquant l'indignation chez les Cameroun









