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Actualités of Wednesday, 3 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Violents échanges entre Ngoh Ngoh et Adolphe Moudiki, vers la fin du patron de de la SNH

Ferdinand Nghoh Ngoh et Adolphe Moudiki Ferdinand Nghoh Ngoh et Adolphe Moudiki

Après le voyage de Ferdinand Ngoh Ngoh au Tchad, dans le cadre de la crise diplomatique entre les deux pays, avec en toile de fond, l'affaire Savanah, il était claire que Etoudi fera tomber des têtes. Peut-être celles de ceux à qui il fallait porter le chapeau.

D'après une enquête publiée par Africa Intelligence, Ferdinand Ngoh Ngoh, dans le cadre du règlement de la crise diplomatique entre le Cameroun et le Tchad, a eu des très violents échanges avec le patron de SNH.

Il s'agit de lettres confidentielles, qui n'ont pas été divulguées. Mais d'après ce qu'on en sait, c'est que, des actions peu orthodoxes du patron de la société national des Hydrocarbures en est beaucoup pour la crise qui est née autour de la crise qui fâche Ndjamena et qui a amené le général Deby Itno à rappeler son Ambassadeur basé à Yaoundé.

"Le pouvoir camerounais subit une crise interne depuis l'achat par la SNH de 10 % de la société qui gère l'oléoduc entre Doba et Kribi. Dans une série de lettres confidentielles, consultées par Africa Intelligence, le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, et le patron de la SNH, Adolphe Moudiki, s'opposent violemment", peut-on lire sur Africa Intelligence.

Là faute du vieux patron de la SNH


Le Tchad accuse le Cameroun de soutenir la prise de contrôle illégale d'actifs pétroliers sur son territoire par la société britannique Savannah Energy et sa filiale basée aux Bahamas, Savannah Midstream Investment Limited (SMIL). En décembre 2022, SMIL a annoncé qu'ExxonMobil avait accepté de lui vendre tous les actifs d'Esso Exploration and Production Chad et une participation dans l'oléoduc Tchad-Cameroun, qui transporterait à terme le pétrole brut vers le port camerounais de Kribi, pour un montant de 407 millions d'euros. Cependant, N'Djamena s'oppose à cette transaction, affirmant qu'elle n'a pas donné son accord et qu'elle dispose d'un droit de préemption sur les actifs en question, qu'elle a donc décidé de nationaliser. En outre, il s'oppose à un autre accord conclu ultérieurement entre la société britannique et la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun. Et c'est là qu'intervient la faut de Moudiki.

Les autorités tchadiennes expliquent qu’elles n’ont pas donné leur aval et qu’elles disposent d’un droit de préemption sur les actifs concernés – qu’elles ont par conséquent décidé de nationaliser. Surtout, elles s’opposent à un autre deal, passé ultérieurement entre la société britannique et la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun.

Le 20 avril, la SMIL a annoncé un nouvel accord dans lequel la filiale de Savannah Energy vend à la SNH 10 % de ses actifs dans la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO), qui exploite le tronçon camerounais de l'oléoduc Tchad-Cameroun, pour un montant de 40,95 millions d'euros. Le Tchad a accusé des Camerounais anonymes d'être impliqués dans les affaires de Savannah Energy et d'avoir secrètement favorisé la société au détriment des intérêts du Tchad et en faveur de la SNH.