Actualités of Wednesday, 29 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Violence post-électorale : les ambazoniens entrent dans la partie de façon impitoyable

Crise après élection Crise après élection

Ces derniers jours, des scènes de violences sont observées un peu partout dans les grandes villes. Elles ont été rapidement rejointes par les petites villes et actuellement, tout le pays est en feu. Les manifestants brulent tout ce qu'ils veulent pour exprimer leur colère face au maintien de Paul Biya au pouvoir.

Ils voulaient Issa Tchiroma Bakary. C'est d'ailleurs pour lui qu'ils ont voté, disent-ils tous. Mais leur surprise fut grande quand ils ont entendu pour la énième fois en 43 ans le nom de Paul Biya sortir de la bouche du président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana, comme le vainqueur de l'élection présidentielle, devant le leader de l'opposition.

Chose inacceptable pour un peuple qui rêve du changement et qui a attendu trop longtemps pour espérer l'obtenir cette année, mais apprend qu'il devra encore attendre. Jusque-là, les combattants séparatistes n'étaient pas encore impliqués, connaissant leur force de frappe. Mais depuis ce matin, les choses semblent avoir changé.

Par exemple, c'est la panique totale au village Mfolap à Foumban suite aux rumeurs de l'arrivée des ambazoniens. Tout le monde court dans tous les sens pour sauver sa peau.

La même peur est observée du côté de Bazou. Il s'agit d'un village et une commune de l'ouest, en pays bamiléké. Dans cette localité, des bruits courent que des hommes armés, appartenant au groupement ambazonien qui combat l'armée depuis des années, sont présents. Les élèves ont fui les établissements scolaires.

Un tour à Bangangté, également une ville en pays bamiléké, chef-lieu du département du Ndé, permet de se rendre compte que la psychose est vive. Des élèves du lycée technique de Bangangté quittent l'établissement en courant à toutes jambes après des rumeurs de la présence d'ambazoniens dans le coin.