Actualités of Saturday, 1 November 2025

Source: www.camerounweb.com

Ville morte: c'est fini pour Issa Tchiroma

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Alors que l'opposition camerounaise appelle à une nouvelle semaine de "villes mortes" pour faire plier le régime Biya, le journaliste Ulrich Ngono Mmala d'Équinoxe TV tire la sonnette d'alarme. Après quatre jours de paralysie économique à Douala, capitale économique du pays, les ménages sont au bord de l'asphyxie. Le secteur informel, qui fait vivre plus de 50% de la population, est à l'agonie. Les tontines ne tournent plus, les petits commerces suffoquent, et les familles peinent à se nourrir. Dans ce cri du cœur, le journaliste dénonce l'irresponsabilité de leaders politiques "aux poches pleines de millions et de milliards" qui appellent le peuple à se sacrifier sans lui offrir le moindre accompagnement. Entre la revendication légitime de droits démocratiques et la survie quotidienne, faut-il vraiment choisir ? Un témoignage glaçant sur le prix social d'une crise politique qui broie les plus vulnérables, pendant que d'autres "peuvent acheter le fruit de tomate à 5 000 FCFA". Car comme le rappelle l'adage : "Ventre affamé, pieds et mains n'ont point d'énergie."




[POINT DE VUE] C'est de trop
Par Ulrich Ngono Mmala, journaliste chez Équinoxe TV


"De la marche pacifique aux "villes mortes" ? Non.
Nous continuons de privilégier l'option des marches pacifiques, comme le prévoit la constitution de ce pays. Mais pas les "villes mortes".
En seulement quatre jours, la situation socio-économique a radicalement changé à Douala. Plus que jamais, les ménages sont asphyxiés. Il est difficile de se nourrir ; même le peu qui était encore accessible ne l'est plus. Pourtant, « rester à la maison, c'est manger triplement. »
Je ne parle même pas du secteur économique informel, qui permet à plus de 50 % des habitants de Douala de subsister. Que dire de l'entrepreneuriat, des tontines et autres ? Qui supporte ce manque à gagner et les remboursements ?
Et il faudrait rester confinés pendant une semaine de plus ? Non ! C'est de trop.
À ceux qui appellent désormais à appliquer cette méthode des "villes mortes", veuillez donner des moyens d'accompagnement ! Parce que vous, vous en avez plein les poches : des millions et des milliards. Même si le fruit de tomate coûte 5 000 FCFA, vous pouvez l'acheter.
Ventre affamé, pieds et mains n'ont point d'énergie."