Vieillesse et égarement : le Général Oligui Nguema humilie Paul Biya aux yeux du monde

Paul Biya et son clan ne sont pas du tout tranquilles avec la vague des coups d’État qui déferle dans les pays d’Afrique depuis quelque temps maintenant. Le plus récent putsch est celui orchestré au Gabon par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Il a sauté Ali Bongo qui dirigeait le pays avec sa femme Sylvia et son enfant Noureddin, depuis que l’ancien président Omar Bongo est décédé.

Maintenant, c’est l’homme de l’armée qui assure l’intérim de présidence de la République gabonaise, non pas sans déranger Ali Bongo qui a été placé dans une résidence surveillée. La famille (sa femme et son enfant en l’occurrence) du désormais ex-chef d’État se trouve en prison.

Oligui Nguema a commencé une tournée générale en Afrique pour rencontrer certains dirigeants qu’il qualifie de très respectables et stratégiques pour le développement du continent. Il y a pas mal de personnes qu’il a déjà visitées, sauf Paul Biya le plus vieux président encore en exercice au monde.

Il est très vrai qu’à l’âge de quatre-vingt-dix (90) ans, le mari de Chantal Biya et père du probable prochain candidat à la présidentielle Emmanuel Franck Biya, n’a plus la fougue de sa jeunesse. Ses sorties ou apparitions publiques sont limitées et sa mémoire lui joue des tours en plein discours ou prise de paroles.

Certaines fois même, le pouvoir public a l’air de s’étourdir subitement, de se laisser aller au dodo là où il ne faut pas, nécessitant l’intervention rapide de Chantal Biya qui l’accompagne maintenant partout où il va. C’est elle qui le soutient, le ramène dans la normalité, et donc l’empêchant de délirer.

Le général Oligui Nguema pour avoir côtoyé Ali Bongo, qui ne va pas bien non plus depuis son AVC, sait de quoi il s’agit. Il est au courant, comme le reste du monde entier, que Paul Biya s’accroche au pouvoir malgré toutes ses incapacités, comme le faisait Ali Bongo avant qu’il ne le libère de ses fonctions présidentielles.

C’est donc dire, par esprit d’analyse, que si Brice Clotaire Oligui Nguema était Général au Cameroun et qu’il avait le pouvoir de décision, le choix de mettre en place une opération pour soustraire Paul Biya de son fauteuil présidentiel, serait vite fait. D’ailleurs, à distance, il humilie déjà et « fait attendre le couple de fainéants Chantal et Paul Biya », se moque Rémy Ngono.

Le journaliste explique dans un direct direct explosif qu’il a effectué que sieur « Nguema était annoncé au Cameroun le 16 octobre et on nous a même dit que le directeur du cabinet civil en la personne de Samuel Mvondo Ayolo était déjà en action pour finaliser cette visite d’État. On nous a également dit que le directeur de protocole faisait partie de l’opération et que tout était déjà réglé du côté du ministère des Affaires étrangères pour que le président par intérim du Gabon vienne voir Paul Biya son "père" ». Appréciez le jeu de mots.

Mais alors, « longue a été notre surprise de voir que le chef d’État ou plutôt le président de la transition au Gabon, s’est retrouvé chez un autre Paul, Paul Kagamé au Rwanda. Le Cameroun, c’est à côté et le Général a filé vers le Rwanda pour non seulement voir Kagamé mais signer également certains accords », dit-il.

Rémy Ngono ne manque pas de souligner qu’on « se rappelle que juste après avoir renversé Ali Bongo, Oligui Nguema s’était déjà retrouvé le 19 septembre en Guinée équatoriale chez le président Obiang Nguema Mbasogo. Le discours qu’il avait prononcé là-bas montrait déjà qu’il considérait et respectait beaucoup le chef d’État Equato-Guinéen qu’il avait surtout qualifié de doyen des présidents et pourtant on nous a toujours vanté que Paul Biya était le doyen des chefs d’État de l’Afrique centrale, voire de toute l’Afrique au regard de son âge ou de toutes ses relations et de tout ce qu’on peut considérer vis-à-vis de lui ».