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Actualités of Saturday, 11 August 2018

Source: hurinews.com

Vidéo d'exécution: les 7 militaires arrêtés risquent la peine de mort

Les militaires interpellés pourront être poursuivis pour meurtre et assassinat. Les militaires interpellés pourront être poursuivis pour meurtre et assassinat.

D’après les spécialistes du droit pénal, les militaires interpellés suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de la vidéo les montrant en train d’exécuter des femmes et leurs enfants à l’Extrême-Nord pourront être poursuivis pour meurtre et assassinat.

Que risquent les 7 militaires dont l’arrestation a été annoncée ce vendredi 10 août par le gouvernement camerounais dans un communiqué de presse ? Après avoir longtemps parlé de « fake news », de « volonté de déstabilisation », le régime de Paul Biya vient de reconnaître que les images présentant des militaires camerounais en train d’exécuter deux femmes et leurs enfants à l’Extrême-Nord du pays sont réelles. La vidéo a fait le tour du monde et suscité l’indignation tant des ONG nationales et internationales que des gouvernements occidentaux.

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Ces hommes en tenue risquent gros. Au plus la peine de mort. D’après Me Claude Assira, avocat au barreau du Cameroun et enseignant de droit pénal, les faits imputés à ces 7 soldats camerounais sont constitutifs d’assassinat et de meurtre réprimés par la loi N°2016/007 du 12 juillet 2016 portant Code pénal. D’après l’homme de droit, l’article 276 sur l’assassinat dispose qu’ « est puni de mort le meurtre commis soit a) avec préméditation… ». L’article 275 sur le meurtre prévoit quant à lui l’emprisonnement à vie pour « celui qui cause la mort à autrui ».

Les militaires mis aux arrêts seront-ils sanctionnés à la hauteur de leur forfait ? Pour mémoire, après les massacres du Commandement opérationnel, unité mixte de policiers, gendarmes et militaires créée par Paul Biya au début des années 2000 pour combattre le grand banditisme à Douala, 8 membres de ce corps spécial ad hoc avaient été mis aux arrêts suite à la pression internationale.

Mais le 9 juillet 2002, deux d’entre eux n’ont été condamnés que pour violation de consignes et les 6 autres relaxés pour faits non établis. Ce verdict avait suscité un tollé général au sein de la communauté internationale et des familles des victimes. Espérons que l’annonce de l’arrestation des 7 soldats n’est pas une autre méthode visant à flouer l’opinion nationale et internationale.