Actualités of Wednesday, 15 October 2025
Source: www.camerounweb.com
À peine les urnes fermées, Issa Tchiroma Bakary s’autoproclame vainqueur de la présidentielle camerounaise de 2025. Un exploit ? Presque. Avec seulement 1 700 scrutateurs déployés sur 31 653 bureaux de vote, sa « victoire » repose sur une couverture électorale dérisoire de 5,3 %. Entre les chiffres fantaisistes, les montages vidéo et les règlements de comptes en ligne, la stratégie du candidat se résume à une comédie numérique, bien loin de la rigueur du RDPC, qui, lui, a mobilisé plus de 60 000 scrutateurs. Au Cameroun, en 2025, la démocratie ne se joue pas sur les réseaux sociaux, mais dans les urnes — et les faits sont têtus.
Présidentielle 2025 : Comment Issa Tchiroma peut-il se proclamer vainqueur avec seulement 1 700 scrutateurs sur 31 653 bureaux de vote ?
À peine les urnes refermées, le pays assiste déjà au spectacle prévisible de certaines oppositions pressées de s’autoproclamer vainqueurs.
Cette fois encore, la tentation du mensonge électoral a pris le dessus sur la rigueur politique.
À la tête de cette illusion collective : Issa Tchiroma Bakary, un candidat dont la logistique électorale est à l’image de son ancrage national: faible, fragmentée et dérisoire.
Un candidat sans maillage électoral réel
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon les données recoupées auprès des équipes de terrain, Issa Tchiroma n’a pu déployer que 1 700 scrutateurs sur les 31 653 bureaux de vote ouverts sur l’ensemble du territoire.
Une couverture électorale d’à peine 5,3 %, insuffisante pour observer, encore moins contrôler, le déroulement du scrutin à l’échelle nationale.
Dès lors, une question simple s’impose : sur quelle base factuelle un candidat absent de 95 % du territoire électoral peut-il s’autoproclamer vainqueur ?
Aucune remontée locale, aucun procès-verbal authentifié, aucun représentant dans la majorité des régions. Rien, sinon le vacarme numérique orchestré par quelques relais virtuels avides de sensations et d’audience et des règlements de comptes.
La comédie de la victoire virtuelle
Depuis la soirée du 12 octobre, les réseaux sociaux se sont transformés en scène de théâtre pour les apprentis démocrates. Montages grotesques, chiffres inventés, captures d’écran falsifiées, vidéos sorties de leur contexte…
Tout y passe pour faire croire à une prétendue “victoire populaire” qui n’existe que dans les imaginaires numériques.
Mais le peuple camerounais n’est pas dupe.
Il sait reconnaître la différence entre une opposition de façade et une force politique structurée. Car pendant que certains passent leurs nuits à publier de faux résultats, d’autres le RDPC en tête continuent de veiller, de dépouiller, de compiler et de défendre chaque bulletin dans le strict respect de la loi et de la République.
Le sérieux contre l’amateurisme
Le contraste est saisissant. D’un côté, un candidat improvisé, sans ancrage, sans logistique, sans témoins dans les bureaux de vote. De l’autre, une machine électorale rigoureusement organisée, celle du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, qui a déployé plus de 60 000 scrutateurs, soit deux représentants par bureau de vote.
C’est cette discipline de terrain, cette préparation méthodique et cette cohésion qui font la différence entre un vrai parti politique et des groupuscules d’occasion. Car la politique, avant d’être un cri, est une science de l’organisation. Et en la matière, le RDPC reste sans rival.
L’opposition camerounaise face à ses contradictions
L’attitude d’Issa Tchiroma n’est pas nouvelle.
Elle s’inscrit dans une vieille tradition d’une partie de l’opposition camerounaise : crier à la fraude avant même d’avoir compté ses propres voix. C’est une stratégie de diversion, un scénario bien rôdé, dont l’objectif n’est pas de gagner les élections, mais d’empoisonner le débat public.
Cette posture révèle une faille profonde : la paresse politique. Car au lieu de bâtir des structures locales, de former des représentants, d’éduquer les électeurs et de mobiliser le terrain, certains préfèrent s’improviser victimes pour masquer leur incompétence. Mais les Camerounais ont mûri. Ils savent que le vrai combat politique ne se mène pas dans les “lives” ou les hashtags, mais dans les urnes et les faits.
Le Cameroun: Une République debout et vigilante
Le Cameroun de 2025 n’est plus celui des illusions de 1992 ni des contestations de salon de 2018. C’est une République solide, aguerrie, et consciente de ses enjeux. Sous la supervision d’ELECAM et des institutions compétentes, le scrutin présidentiel s’est déroulé dans la paix, la transparence et la discipline. Les bureaux de vote ont ouvert à l’heure, les urnes ont été scellées, les observateurs présents, et les résultats continuent d’être compilés avec méthode.
Face à cela, les manipulations des réseaux sociaux ne peuvent rien. Elles s’éteignent d’elles-mêmes devant la force tranquille du réel.
Le verdict des urnes appartient au peuple, pas aux claviers
Ceux qui se pressent pour se déclarer vainqueurs avant la proclamation officielle oublient une règle élémentaire : la démocratie a ses procédures, ses institutions et son temps.
Ce temps-là, c’est celui de la loi, pas celui des rumeurs. C’est celui des procès-verbaux, pas des publications Facebook.
À l’heure où la Nation s’apprête à connaître les résultats officiels, une seule certitude demeure :
le peuple camerounais a voté pour la stabilité, la paix et la continuité. Et ce vote massif, encadré, discipliné, ne se discute pas il se respecte.
Leçon politique
La vraie victoire, c’est celle de l’organisation sur l’improvisation, de la rigueur sur le désordre, du travail sur le vacarme. Et sur ce terrain, le Président Paul Biya et son parti ont une longueur d’avance que nulle polémique ne saurait effacer.
Car à la fin, il restera ceci :
- On ne gagne pas une élection avec des mots. On la gagne avec des preuves.
- Et la seule preuve qui vaille, ce sont les urnes et les PV.
Bruno Bidjang