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Actualités of Wednesday, 15 November 2017

Source: www.camerounweb.com

Vers un durcissement de la grève à l'imprimerie nationale [Images]

Echec des négociations entre l'Etat et les grèvistes Echec des négociations entre l'Etat et les grèvistes

La réunion de crise organisée ce jour par les Ministres de la Communication et du travail et de la sécurité sociale pour calmer la tension des employés de l'imprimerie nationale a accouché d'une souris.

Leur présence à l'imprimerie nationale n'a pas pu créer de climat de paix. Rien de concret. Aucun avancement sur les deux mois de salaires impayés que le personnel revendique. La tutelle technique qui est le Mincom demande aux employés de se sacrifier en supportant encore un mois, car dit-il la situation est difficile à la trésorerie. Les employés qui sont majoritairement machinistes sont essouffés. Impossible pour eux de supporter encore un mois de plus.



Il faut rappeler que dans la matinée du 13 novembre 2017, tout est arrêt à l’imprimerie nationale à Yaoundé, les machines sont au repos, des bureaux vides. Les employés de l’entreprise camerounaise sont en grève depuis ce 13 novembre 2017. Bien que présents sur le site de l’imprimerie, ils ont choisi de rester hors de leurs bureaux tout au long de la journée. Certains se sont installés le long de la façade principale de l’Imprimerie nationale, d’autres dans les commerces qui jouxtent le bâtiment de l’entreprise.

Selon des témoignages recueillis sur place, les grévistes revendiquent le paiement complet de deux mois d’arriérés de salaire, ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail. « Notre mouvement d’humeur pacifique fait suite au paiement de salaire en dents de scie. Depuis plusieurs mois, les employés alternent 3 à 4 mois de travail contre un pourcentage de salaire généralement obtenu après grève. Aujourd’hui, nous totalisons deux mois d’arriérés. Nous attendons encore les salaires du mois de septembre 2017», explique Nkoumé Boulemeké, porte-parole et délégué du personnel de l’Imprimerie nationale. Cette situation n’est pas sans conséquence sur la vie des employés « Nous n’avons pas pu normalement envoyer nos enfants à l’école. Certains de nos collègues se rendent au travail à pied et je ne parle pas des autres charges familiales. Raison pour laquelle, les 361 employés ont décidé de revendiquer leur droit. Et nous n’arrêterons que lorsque nous aurons gain de cause », précise-t-il.



Le 11 octobre 2017, face à l’irrégularité des salaires, le personnel de l’Imprimerie nationale, à travers une correspondance, a porté ses différentes doléances à la connaissance du conseil d’administration. « En guise de réponse, nous n’avons eu que des promesses qui ne se sont jamais réalisées », renseigne le délégué du personnel.

Approchée par journalducameroun.com, la direction générale n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Toutefois, un cadre sous anonymat fait savoir que « les difficultés financières de l’Imprimerie nationale sont liées au non-paiement des bons de commandes par ses clients ».

S’agissant des conditions de travail, les employés se plaignent de l’état de délabrement avancé de la structure et du matériel de travail, ainsi que de la cohabitation avec les rongeurs. L’accès même au bâtiment n’est pas une mince affaire, déplore le personnel.

L’Imprimerie nationale du Cameroun est une entreprise publique chargée, entre autres, d’imprimer le journal officiel, les documents de différentes administrations, les documents d’État civil (actes de naissance, mariage, décès), les bulletins de votes, les tracts des partis politiques lors des élections présidentielles, législatives ou municipales, etc.