Actualités of Thursday, 10 July 2025

Source: www.camerounweb.com

Vers un duel Kamto-Bello pour une candidature unique de l'opposition au Cameroun

Depuis la cascade de démissions ministérielles venues du Grand Nord, les Camerounais, éternels optimistes, remettent sur la table leur vieux rêve : une grande coalition de l’opposition. Cette fois, elle prend les allures d’un trio d’anciens ministres du régime Biya — Bello Bouba, Maurice Kamto et Issa Tchiroma — recyclés en champions de l’alternance.

L’axe Nord-Ouest est dans toutes les bouches, comme la dernière carte à jouer pour déraciner le baobab RDPC, vieux de quarante ans et toujours aussi feuillu.
Mais voilà : à peine l’alliance Biya-Bello-Tchiroma rompue, une autre guerre, plus feutrée, s’installe. Une bataille d’égos, de postures et de "mains tendues" qui risquent de transformer le rêve d’union en feu de paille.

Souvenez-vous : lors de l’avant-dernier congrès de l’UNDP, Kamto, stoïque mais tendu, avait pris sur lui de tendre la main à Bello Bouba. Un geste salué par certains comme un acte de grandeur, mais qui a fait grincer bien des dents chez les caciques de l’UNDP, peu enclins à faire la paix des braves.

Et voilà que 2025 arrive. À peine démissionnaire, Bello Bouba annonce sa candidature et, dans la foulée, tend à son tour "la main à toute l’opposition" dans les colonnes de Jeune Afrique. Kamto, fidèle à sa stratégie de légitimité électorale, rappelle qu’il a été classé numéro 2 à la présidentielle de 2018 — une compétition à laquelle "My Gari" (surnom culinaire de Bello) n’avait même pas participé. Ce dernier, de son côté, bombe le torse : son parti, l’UNDP, détient le plus grand nombre d’élus de l’opposition, dans une élection où le parti de Kamto n’était même pas en lice.

Résultat : chaque camp pousse à hue et à dia, préférant le cavalier seul à l’attelage commun. Pendant ce temps, le peuple — ce grand oublié — continue de scander "Unité !", comme on crie au miracle. Mais pour l’instant, il n’a droit