Urgent : Sébastien Ebala vient d'être arrêté à Yaoundé

• L'activiste Sébastien Ebala avait annoncé une marche sur Yaoundè le 13 septembre dernier

• Ce jour, son domicile était encerclé par des hommes en tenue

• Il vient d'être arrêté à Yaoundè




La nouvelle vient de parvenir à la rédaction de camerounweb.com. Sébastien Ebala, célèbre activiste anti Biya, vient d'être enlevé à Yaoundé par des personnes dont nous ignorons l'identité.


En effet, selon les informations que nous avons eues des sources diverses, l'activiste Sébastien Ebala vient d'être arrêté à la cour d'appel du Centre à Yaoundé alors qu'il y était pour suivre le procès en appel des prisonniers politiques du MRC. "Je viens d'être interpellé par les forces de l'ordre il y a quelques minutes. J'ai remis mon téléphone à ma nièce...
Je suis là nièce de Ebala Sébastien. Ils sont en train de vouloir l'amener hors de la cour d'appel du centre. , tel est le message qu'un proche de l'activiste a reçu via sa messagerie WhatsApp. La curiosité dans ce message est que ces messages arrivent au même moment. On se demande bien comment Sébastien Ebala a pu écrire avec son téléphone qu'on l'a arrêté et au même moment sa "nièce" écrit avec le même téléphone qu'on l'a interpellé et qu'on l'amene hors de la cour d'appel du Centre. Pour se rassurer et comprendre ce qui se passe exactement, notre rédaction a appelé Sébastien Ebala mais malheureusement on a renvoyé l'appel. Au contraire on a plutôt reçu ce message écrit : "Je peux pas vous répondre mon frère ils l'ont déjà amène je ne sais où... Nous étions à la cour d'appel du centre au moment ou ils sont venus le prendre discrètement... Je suis ça nièce... Après s'il vous plaît... Ils sont très proches de moi Ils sont voulu récupérer le téléphone." . Après avoir reçu ce message via WhatsApp, nous avons tout de suite demandé à sa "nièce " où elle se trouve pour la retrouver sans suite hors il est marqué que Sébastien Ebala est en ligne. Si c'est véritablement sa nièce, pourquoi refuser de prendre l'appel vocal ou vidéo ? Ebala n'étant jamais habitué à ce genre d'agissements, il est fort probable que son téléphone soit entre les mains des personnes qui l'ont enlevé.

Indiquons que le 4 août dernier, Sébastien Ebala avait annoncé une marche populaire prévue le 13 septembre dernier à la poste centrale de Yaoundé pour exiger la libération des prisonniers politiques du MRC. À la veille de ce 14 septembre là, son domicile a été assiégé par des agents des services de renseignement et certains hommes en tenue.

Il est important de souligner que Sébastien Ebala a passé deux ans de prison parcequ'il avait demandé le départ de Paul Biya au pouvoir. Suite à cet appel, il a été arrêté, torturer à la Semil à Yaoundé puis ecrouer à la prison centrale de Yaoundè Kondengui. À sa sortie de prison le 27 mai dernier, l'activiste a fait une série de dénonciation relative aux sévices corporels qu'il a subis dans les locaux de la Semil.

Sébastien Ebala ne s'était pas arrêté au niveau de la dénonciation. Il avait déposé par le truchement de l'ONG Mandela Center International, une plainte au Tribunal militaire de Yaoundé contre le célèbre Colonel Émile Joël Bamkoui Chef de la Division de la Sécurité Militaire au ministère de la défense le 2 août dernier pour "Torture, Menaces etc". Outre le Colonel, l'activiste poursuivait également l'État du Cameroun (ministère de la défense, civilement responsable) et certains éléments en service à la division de la sécurité militaire au ministère de la défense et consorts non encore identifiés pour les mêmes motifs.

Avant son enlèvement survenu ce jour, l'activiste affirmait qu'il fait l’objet de menaces envers son intégrité physique de la part du Chef de la Division de la Sécurité Militaire (SEMIL), le colonel Joël Émile Bamkoui. À la suite de ceci, le Groupe d’Intervention judiciaire SOS-Torture en Afrique (GIJ) fondé par l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a invité les autorités camerounaises à diligenter une enquête impartiale et indépendante sur ces allégations et à accorder à Sébastien Ebala la protection due aux victimes et aux témoins de torture.