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Actualités of Jeudi, 25 Août 2022

Source: www.camerounweb.com

Urgent : Gigantesque manifestation des populations à Mora dans l'Extrême-Nord

Manifestation à l'esplanade de la Préfecture de Mora Manifestation à l'esplanade de la Préfecture de Mora

L'esplanade de la préfecture de Mora, dans le département du Mayo-Sava, région de l'Extrême-Nord est le théâtre d'une grande manifestation ce jeudi 25 août 2022. Les populations du Canton Podoko ont pris d'assaut la préfecture de Mora pour exprimer leur ras-le-bol. Ils dénoncent l'insécurité qui prévaut et l'indifférence des autorités face à cette situation.


Selon les sources camerounweb.com, cela fait ans aujourd'hui que le village Podoko, dans l'arrondissement de Mora, Département de Mayo Sava, subit des attaques de Boko Haram sans que les autorités n'y installe un seul poste militaire.

Pendant ces sept années, ils ont porté leurs cris devant les autorités compétentes à Mora et aux élites de cette localité, mais ces derniers sont restés indifférents. Les villageois ont sollicité en vain la création des postes militaires. Même lorsqu'ils appelent les secours pendant qu'ils sont attaqués, les autorités leur font la sourde oreille.

Depuis 2015, le village Podoko a déjà subi 28 attaques, au cours desquelles 36 personnes ont été tués et 63 autres blessés. Actuellement, les villages sont comme un désert. Les populations ont été dépossédés de leurs bétails, produits agricoles et biens vestimentaires. Les riverains dorment dans les montagnes à la merci des serpents.

La dernière attaque a eu lieu lundi dernier. Deux personnes sont mortes et quatre ont été blessées. Toutes les maisons ont été devalisées.

À la veille de la rentrée, nous ne savons pas ce que deviendront nos enfants. Nous sommes sans espoirs. Actuellement, nous sommes en train de manifester nos frustrations et douleurs devant la préfecture du Mayo Sava à Mora. Nous n'en pouvons plus, et l'inaction des autorités nous fait souffrir, comme si nous n'existions pas. Nous avons réalisés qu'il n'y a pas deux façons de mourir. Nous allons manifester jusqu'à ce que ces autorités nous fassent eux-mêmes mourir.>> , s'indigne Ousmane, un villageois.