Actualités of Wednesday, 15 March 2023

Source: www.camerounweb.com

Urgent : Décès d'un prêtre à la prison de Bertoua

En détention préventive à la prison centrale de Bertoua pour une affaire de mœurs, l'Abbé Émilien Messina, âgé de 48 ans, a rendu l'âme à cette nuit à l'hôpital régional de Bertoua des suites de maladie.


L'abbé Émilien Messina, prêtre et curé de la paroisse plateau à Mokolo-Bertoua, a été écroué à la prison centrale de Bertoua en mi-mai 2022 suite à une plainte des parents d'une jeune fille de 17 ans dont il aurait abusé sexuellement depuis qu'elle a l'âge de 14 ans. Pendant sa détention préventive, il a assisté à plusieurs audience qui ont été renvoyées. Tout récemment donc, il fait un malaise depuis les geôles de la prison centrale de Bertoua. C'est ainsi qu'il est immédiatement conduit à l'hôpital régional du Chef-lieu de la région de l'Est. Malheureusement, la maladie aura raison de lui. Il range définitivement sa soutane dans la nuit d'hier mardi à ce mercredi.


Rappelons que, ce prêtre de l'église catholique romaine était l'objet des accusations de viol sur mineures et de contamination au VIH Sida à des jeunes filles et aux femmes mariées. L'année dernière, une mineure fidèle de son église, âgée de 17 ans qu'il aurait sexuellement abusée depuis qu'elle avait l'âge de 14 ans tombe malade, attirant l'attention de ses parents. Conduite à l'hôpital, on découvrira qu'elle souffre du VIH Sida. Interrogée, la fillette va donc raconter tout ce qui s'est passé avec le défunt prêtre. C'est ainsi que le pot aux roses est découvert. Une plainte sera déposée contre lui, il sera interpellé et placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Bertoua où il a finalement rendu l'âme des suites de maladie.


Lorsque l’évêque de Bertoua, Mgr Joseph Atanga et le chancelier Abée Jean Crépin Menguina Nama avaient appris ces accusations, ils ont cosigné le 18 mai 2022 un décret prohibant l'Abbé Emilien Messina de toute activité au ministère pastorale. En clair, le curé de l’église catholique Saint-Esprit Château-Npoklota était interdit de « participer publiquement à la célébration de l’eucharistie, de poser publiquement tout acte du ministère sacerdotal, de poser des actes du gouvernement paroissial » , avait écrit Mgr Joseph Atanga dans son décret.