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Actualités of Tuesday, 5 June 2018

Source: Repères N°646

Université de N’gaoundéré: l’élite en colère, encore un nouveau scandale tribale

Le scandale est né d'un nouveau recutement par le Pr. Uphie Chinjé Mélo. Le scandale est né d'un nouveau recutement par le Pr. Uphie Chinjé Mélo.

L’élite de l’Adamaoua crie au scandale depuis la publication d’une liste de personnel d’appuis recrutés par Uphie Chinjé Mélo, le 17 mai 2018.

Depuis des années, nous constatons avec amertume que dans les recrutements du personnel d'appui et du personnel enseignant au sein de l’université de N’Gaoundéré, les fils et filles du terroir n’ont jamais été pris en considération. Mme le nouveau recteur s’est inscrite dans la même voie au regard de la liste de personnels d’appui en cours de recrutement dans cette institution qu’elle vient de publier. Aucun ressortissant de l’Adamaoua n’y figure, encore moins des trois régions septentrionales. Nous fustigeons cette attitude arrogante des autorités universitaires, qui consiste à exclure les nôtres. Nous avons décidé de saisir le président de la République Paul Biya pour lui faire part de notre mécontentement», lâche un cadre du Rdpc.

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Cette réaction fait suite à la publication de la décision n°2018/143 du 17 mai 2018, portant affectation de certains personnels en cours de recrutement à l’université de N’Gaoundéré par Mme le recteur, Pr. Uphie Chinjé Melo dans les services, facultés et grandes écoles de cette institution. Dans cette liste de 14 agents et cadres contractuels, majoritaire- ment originaires des régions du Centre, du Sud et du Nord-Ouest, aucun originaire de l’Adamaoua, la région qui abrite l’université de N’Gaoundéré, encore moins des deux autres régions septentrionales. Ce qui suscité le mécontentement de l’élite, qui crie à la marginalisation et à une éternelle exclusion des fils et filles de l'Adamoua, qui pourtant devraient aussi bénéficier de quelques places. «Nous sommes aussi des Camerounais comme les autres. Tous les recteurs qui se sont succédés à la tête de l’université de N’Gaoundéré ont toujours appliqué cette politique d’exclusion des nôtres», s’indigne Hamadama Ibrahima, l’un des signataires d’un mémorandum actuellement en circulation. «Pourtant des dossiers, une centaine, des fils et filles de la région sont en souffrance au secrétariat général de l’institution», ajoute Hamadama Ibrahim.

L’opacité dans le recrute- ment au sein de l’université de Ngaoundéré est un secret de polichinelle. Selon un personnel en service au rectorat, «les recrutements du personnel d’appui se font toujours en catimini. On n’a jamais vu un appel à recrute- ment, mais chaque année, de nouveaux personnels sont recrutés. Et il n’y a que Mme le recteur seul qui décide et prend les décisions dans son bureau. On recrute le personnel par cooptation et affinité ici, sans aucun critère objectif. Il n’y a qu’à y voir la liste qu’elle vient de publier pour s’en convaincre». Au secrétariat général de l’université, les demandeurs d’emploi déposent les dossiers chaque année sans qu’il n’y ait une suite favorable.

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