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Actualités of Monday, 2 October 2017

Source: journalducameroun.com

Unité nationale: les évêques appellent Biya à accepter ses erreurs

Dans un communiqué publié samedi, la commission « Justice et paix » de la conférence épiscopale nationale du Cameroun invite par ailleurs le gouvernement à reconnaître ses erreurs dans l’application du processus de construction de l’unité nationale.

La commission « Justice et paix » de la conférence épiscopale nationale du Cameroun a publié un communiqué signé de son président, Mgr Abraham Komè, le samedi 30 septembre. Le document décrit l’indignation de l’Eglise, face à la « persistance de la crise anglophone, l’envergure des mouvements du 22 septembre 2017 et du projet de proclamation de l’indépendance des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ». Les évêques de la commission « « Justice et paix » en ont profité pour rappeler et réitérer la position de l’Eglise, depuis la survenue de cette crise, à savoir inviter tous les « protagonistes à rechercher la paix à travers un dialogue sans complexe et en lien avec la vérité ».

Dans le même communiqué, la commission « Justice et paix » relève les échecs du gouvernement et l’invite « à reconnaître formellement les limites et les erreurs dans la mise en application du processus de construction de l’unité nationale ». Les évêques ne se contentent pas de mettre le gouvernement camerounais face à ses échecs. Ils lui proposent également d’assumer ses responsabilités en concrétisant le processus de décentralisation. « Même s’il ne revient pas à l’Eglise de définir la forme de l’Etat, la commission épiscopale « Justice et paix » demande que la décentralisation, qui est adoptée par nos textes fondamentaux, soit enfin effective », écrit Mgr Abraham Komè.

En effet, la notion de décentralisation permettrait une meilleure autonomie des communes et accélérerait le développement au niveau local. De ce fait, de nombreuses compétences et les budgets conséquents, jusqu’ici du ressort du pouvoir central, devraient être transférés aux municipalités. Ledit transfert est arrivé à échéance depuis 2015 mais, dans les faits, de grands changements n’ont pas été observés, d’où la doléance des évêques.


Pour conclure, les prélats de la commission « Justice et paix » invitent « tous les chrétiens et autres croyants à prier avec plus de ferveur afin que le « vivre-ensemble » devienne un vrai acquis et soit toujours consolidé par la recherche du « vivre bien » de tous les camerounais ».