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Actualités of Sunday, 22 March 2015

Source: AFP

Une quinzaine de voyageurs enlevés près de la frontière centrafricaine

Une quinzaine de voyageurs camerounais ont été enlevés dans le nord-est du Cameroun, près de la frontière centrafricaine, lors d'une attaque attribuée au groupe armé du chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"Seize personnes ont été enlevées" dans la nuit de jeudi à vendredi dans le village de Gbabio, à une dizaine de kilomètres de Garoua-Boulaï, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire camerounaise ayant requis l'anonymat. "Nous soupçonnons la rébellion de Miskine d'avoir organisé la prise d'otages", a ajouté cette source.

Les otages "ont été kidnappés à 23 heures (22H00 GMT) alors qu'ils rentraient de Bertoua", capitale de la région de l'Est, a-t-elle précisé. Les otages "sont tous des habitants de Lagdo", une ville de la région camerounaise du Nord. "Deux chefs traditionnels et le maire de Lagdo" font partie des otages, selon la même source.

"Les preneurs d'otages ont ouvert le feu avant de partir avec les occupants d'un car de transport", a rapporté une autre source proche des services de sécurité, évoquant le même incident.

Abdoulaye Miskine est un ancien allié de la rébellion de la Séléka, coalition rebelle à dominante musulmane qui a été au pouvoir à Bangui de mars à décembre 2013. Il avait été arrêté l'année dernière à la frontière entre le Cameroun et la Centrafrique, et détenu au Cameroun durant plusieurs mois.

Les hommes de Miskine, réclamant sa libération, avaient enlevé en octobre 2014 un prêtre polonais dans l'ouest de la Centrafrique - frontalier de la région camerounaise du Nord - finalement libéré après 44 jours de détention. Le chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine avait lui aussi été libéré de sa prison camerounaise moins de 48 heures après la libération du prêtre et transféré au Congo.

Lorsque la Centrafrique a plongé dans le chaos en 2013-2014, ravagée par de sanglants affrontement inter-communautaires, les attaques et enlèvements attribués aux groupes armés centrafricains se sont multipliés dans la région frontalière de l'est du Cameroun. Un calme relatif était revenu depuis plusieurs mois.