Il ne s’agit que de Micca Marthe Cecile, une personne réputée proche du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). La compatriote dit des mots difficiles à entendre pour Maurice Kamto, notamment sur son égoïsme, son manque de sérieux, sa lutte déguisée, etc.

Le Pr Maurice Kamto incarne une vision politique fondée non sur le collectif, mais sur lui-même. Depuis son entrée en scène, jamais il n’a envisagé une alternative au Cameroun sans sa propre personne au centre.

Dans son esprit, il est l’unique option possible de l’opposition, le seul capable de porter un changement. Cela explique pourquoi, en 2018, il n’a pas voulu aller aux législatives et aux municipales.

Il ne sait pas faire place à une autre voix que la sienne, s'il tombe, les autres doivent se retrouver au sol avec lui.

Ce culte du "moi" se retrouve dans sa manière de parler du changement : selon lui, tout changement ne peut venir que de son parti et par extension de lui seul. C’est une erreur. Le vrai changement se construira de l’intérieur, au sein du RDPC, et non dans un schéma conflictuel, exclusif et égocentrique.

Il est important de le rappeler : un homme incapable de partager une ambition est incapable de partager le pouvoir. Ceux qui ont cru en lui, comme Me Ndoki, en ont fait les frais. Des carrières politiques prometteuses ont été sacrifiées sur l’autel de son égo. Il n’a pas seulement échoué à diriger ; il a entraîné la chute de ceux qui l’entouraient.

Croire encore en Maurice Kamto, c’est faire confiance à un homme qui ne pense qu’à lui-même, qui instrumentalise l’idée de changement à des fins personnelles, et qui est prêt à abandonner ceux qui l’ont soutenu dès que ses propres intérêts sont menacés. Que sont devenus Bibou Nissak et des autres ?

Un homme qui ne peut être loyal envers ses proches, ne peut pas l’être envers le peuple camerounais.