International Business Corporation (IBC) S.A, entreprise spécialisée dans la distribution des aciers et des métaux, a été victime d’un abus de biens sociaux sur fond d’affairisme, de népotisme, de trafic d’influence et de conflits d’intérêt. Lorsqu’en 1993 sieur Ekwa Ngalle Léopold met sur pied IBC Sarl (Société à responsabilité limité), il est loin de se douter des chausse-trapes d’un milieu réglé à l’image de la mafia sicilienne.
Les débuts sont difficiles pour une Sarl d’un capital de 1 million de FCFA. En 1999, l’entreprise est transformée en S.A (Société anonyme) avec pour principal actionnaire Len Holding. Les affaires deviennent juteuses. Dès 2004, l’entreprise est florissante et ses actifs se chiffrent à hauteur de 2 130 000 000 de francs CFA avec des réserves bancaires estimées à plus de 700 000 000 FCFA. De l’avis d’experts, la valeur des actifs de IBC S.A. culmine à 5 130 000 000 FCFA.
Commence alors une décente aux enfers. Des responsables de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), principal partenaire de IBC S.A, décident de récupérer cette entreprise florissante. Le 13 décembre 2014, sieur Bayiha Bernard, PCA autoproclamé de IBC S.A, convoque un conseil d’administration et une assemblée générale mixte 17 jours plus tard, moins d’un mois seulement après le conseil d’administration du 29 novembre 2014.
Dès lors, il est clair que la bande à Bayiha, Bikoro Alo’o Antoine, Nwatchok, Nzali, Ngango et autres, est résolue à faire main basse sur une entreprise en pleine croissance. Pour preuve, des mouvements de fonds irréguliers confirment des faux en écriture, des surfacturations et des paiements fictifs.
Alors que le président fondateur de IBC S.A. n’a reçu que 2 millions de FCFA de frais d’une mission en Inde aux côtés de Nwatchok, Bikoro Alo’o Antoine, cadres de la SNH, un document comptable qu’il reçoit malencontreusement, atteste des frais de mission à hauteur de 950 millions de FCFA payés rubis sur ongle avec l’onction de l’ADGde la SNH, Adolphe Moudiki.
Pour évincer définitivement le président fondateur de IBC S.A, une plainte est fomentée contre lui au TCS en 2012 pour des faits présumés de détournement de deniers publics. Des multiples confrontations au cours de l’enquête ouverte, la SNH qui estimait le préjudice à 11,5 milliards de Fcfa, va le ramener à 8,5 milliards de FCFA.
La note parvenue au secrétaire général de la présidence de la République réclamant la saisine du TCS au regard de l’ampleur des montants détournés, dévoile le long circuit des lourdeurs judiciaires sur fond de pressions politiques et autres.
La razzia mafieuse de la bande à Bikoro Alo’o Antoine et Cie court toujours. IBC S.A, entreprise prometteuse a été abattue en plein vol.









