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Actualités of Friday, 12 August 2016

Source: cameroon-info.net

Une entreprise française accusée de pollution à Kribi

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Une marée noire due à une fuite de carburant a été remarquée le 26 juillet dernier sur une de leur plateforme.

À en croire des sources du quotidien Le Messager du jeudi 11 août 2016, l’entreprise française Perenco a essuyé une fuite de carburant le 26 juillet dernier. L’incident s’est produit sur la plateforme Baf T3 à Ebome, au large de Kribi. Selon le journal, la marée noire a pu être circonscrite grâce, notamment, à des vents favorables qui soufflaient vers le large, évitant ainsi aux plages de sable blanc de la ville de Kribi d’être touchés. Pour le chef de site, Jean Christophe Siewe, c’est un ouf de soulagement. Car, les équipes ont pu récupérer environ dix mille litres de pétrole brut sur la plateforme.

Cette marée noire survient au moment où l’entreprise fait face à une crise socioprofessionnelle préoccupante. Le 30 juillet dernier, rappelle le journal, un employé trouvait la mort par noyade après une chute de 9 mètres sur le site Rio Del Rey Est, situé à 80 kilomètres au large de Kribi. 24 heures plus tôt, c’était au tour du Sufer 1849 de l’entreprise baptisée le Bourbon, piloté par le Commandant Ngandjeu Eddy, de percuter un piroguier à Kribi non loin du site de Bipaga.

La série noire de Perenco continue donc de se poursuivre. Par ailleurs, les employés de cette entreprise se plaignent de mauvais traitement. Dans une lettre revendications-accusations au Directeur Général de la filiale camerounaise de cette multinationale début juillet 2016, le personnel dressait déjà un réquisitoire en règle contre la politique de nouvelle direction générale et dénonçait les conditions de travail. Au rang desquelles étaient citées: brimades, vexations, humiliations, discriminations socio-professionnelles, harcèlement moral, pressions psychologiques. Au finish, Perenco Cameroun est devenue une entreprise hors la loi, qui ne respecte pas le Code du travail, souligne le quotidien.