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Actualités of Wednesday, 29 April 2015

Source: cameroon-info.net

Une campagne d’établissement d'actes de naissance aux réfugiés

Le haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et ses partenaires ont entrepris depuis ce lundi 27 avril 2015, avec la bénédiction des autorités camerounaise, l’établissement d'actes de naissance aux enfants nés en terre camerounaise des réfugiés nigérians du camp de Minawao dans la région de l’Extrême-Nord.

45, c’est le nombre de naissances enregistrées en moyenne chaque mois dans le camp de réfugiés de Minawao.

Afin de donner une existence légale et juridique à ces enfants issus de parents réfugiés et nés en terre camerounaise, le Haut-commissariat des nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a initié le processus d’établissement des actes de naissance à ses enfants, en collocation avec la commune de Mokolo.

538 actes de naissance ont ainsi pu être établis à ce jour, ce qui porte le nombre total de nouveau-nés possédant des actes de naissance à 773, 235 bébés ayant obtenus leurs actes de naissance au mois de décembre 2015 toujours à l’initiative du HCR.

« Ce geste revêt une double signification, sur le plan juridique et même sur le plan social. Nous les encourageons à persévérer dans cette voie », a indiqué à Crtv Maroua Théophile Ngueya Beyina, le sous-préfet de Mokolo dans la région de l’extrême-nord. Ces actes de naissance constituent non seulement une porte d’accès à l’éducation mais surtout un moyen de lutte contre les mariages précoces et forcés.

Mais une fois ces enfants rentrés chez eux, il se posera la question de la validité de ces actes de naissance établis en terre étrangère. A ce propos, Baïwon Mahamat, Administrateur de protection HCR Maroua est formel « la question des actes de naissance que ces enfants vont avoir au niveau du Cameroun seront traitées au cours de réunions tripartites.

C’est des rencontres qui vont se dérouler entre les deux Etats et aussi le HCR avant le rapatriement de ces réfugiés chez eux ». Il ajoute que la question des enfants nés avant leur admission au camp sera aussi examinée au cours de ces tripartites, et il reviendra aux parents de collaborer en fournissant des informations fiables les concernant.

Cette mesure ne concerne évidemment pas les enfants dont les parents auront sollicités et obtenus le droit de résider en permanence en territoire camerounais à travers un changement de nationalité.