Actualités of Wednesday, 15 June 2016

Source: fr.africatime.com

Le Cameroun va construire 14 postes automatiques de péage routier

Péage de Bayangam, Route N4 Bafoussam - Yaoundé Péage de Bayangam, Route N4 Bafoussam - Yaoundé

Le gouvernement camerounais a lancé, mercredi, un appel public international à manifestation d'intérêt (APMI) en vue de la sélection d’entreprises ou groupements d'entreprises devant l’accompagner pour le financement, la conception, la construction, l'équipement, l'exploitation et la maintenance de 14 postes automatiques de péage sur certaines routes bitumées du réseau national.

Dans l'objectif de garantir un entretien rigoureux du réseau routier, à travers un financement pérenne, mais aussi d'optimiser les recettes de péage à travers l'introduction d'une méthode spécifique moderne de collecte, le système envisagé devra rentrer en étroite ligne avec les standards internationaux et permettre le passage d'environ 200 véhicules par heure et par voie de péage.

Ledit APMI vise à établir une liste restreinte d'au plus 5 candidats, qui seront ensuite invités à participer à l'étape suivante qui sera l'appel d'offres restreint.

Il est en outre précisé que l'adjudicataire provisoire, qu'il soit camerounais ou étranger, devra, avant la conclusion du contrat de partenariat, créer une société de droit local spécialement dédiée au projet.

Le système de péage routier, jusqu’ici manuel et dont la gestion des postes de contrôle se fait par concession octroyée aux personnes morales de droit camerounais, a été créé en fin janvier 1998 par décret du Premier ministre.

Il instaure un droit de passage de l’ordre de 500 FCFA, auquel sont exempts les piétons, les engins à deux roues, les ambulances et les véhicules concourant au maintien de l’ordre disposant de plaques minéralogiques propres.

Ses recettes avaient, pour la première fois, franchi la barre des 6 milliards FCFA en 2013 où elles ont culminé à 6,132 milliards FCFA, contre 5,218 milliards FCFA un an avant.

La gestion de ce fonds, dont les recettes faisaient autrefois l’objet de communiqués ainsi que de primes aux employés des postes les plus rentables et qui sont en principe destinés à l’entretien routier, est aujourd’hui qualifiée de «floue» par plusieurs observateurs qui dénoncent à la fois des détournements massifs ainsi qu’une affectation inappropriée.