A été publié un rapport de recensement des personnes détenues dans le cadre de la crise post-électorale à la prison de Ngoma PK19, à Douala. S'agissant du contexte général, il est mentionné qu'à la suite de l'élection présidentielle du 12 octobre passé, le pays a connu une crise politique grave.
Les opérations citoyennes de compilation des procès-verbaux ont montré que le candidat soutenu par l'Union pour le changement avait remporté le scrutin. « La contestation de la proclamation des résultats officiels a entraîné une répression massive : arrestations, détentions arbitraires, disparitions forcées et pertes en vies humaines », lit-on.
Ainsi, pour faire face à cette situation, l'Union pour le changement a créé le Comité solidarité & justice (CSJ) chargé du recensement, de l'assistance juridique et humanitaire et de la documentation des violations.
Les données ont été collectées via un formulaire sécurisé, des témoignages des familles, des échanges avec des avocats et des acteurs communautaires, puis vérifiées et consolidées dans une base centralisée, précise Dr Kaptue, le coordinateur du Bureau politique du Membre de l'union pour le changement (MUC).
Le rapport présente alors la liste des personnes actuellement détenues à la prison de Ngoma PK19 dans le cadre de la crise post-électorale. Cette liste est évolutive et sera mise à jour.
L'objectif d'une telle publication est de donner une existence administrative à chaque détenu ; prévenir les disparitions invisibles ; appuyer les actions juridiques nationales et internationales.
« Nous invitons les familles, avocats, les organisations de défense des droits humains, et les diasporas africaines à contribuer au soutien matériel, juridique et médiatique », sollicite l'instigateur. Ce n'est pas une initiative qui valorise vraiment le régime en place. Au contraire, elle montre sa vraie face au monde entier.









