L'Archevêque de Yaoundé a livré un vibrant plaidoyer pour la cohésion nationale lors de la messe de Noël célébrée mercredi à la cathédrale Notre-Dame des Victoires, en présence d'une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Joseph Dion Ngute.


La cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé a accueilli, ce 25 décembre, une célébration eucharistique marquée par un message fort de l'Archevêque métropolitain. Face à la dégradation des mœurs et aux fractures sociales qui menacent le pays, Monseigneur Jean Mbarga a lancé un appel solennel à la responsabilité collective et à la tolérance.


Sous les voûtes de l'édifice historique, le prélat s'est adressé à un parterre de fidèles et de hautes personnalités de l'État. Le Premier ministre Joseph Dion Ngute, chef du gouvernement, conduisait une délégation comprenant plusieurs membres de l'exécutif venus assister à cette messe de Noël.

Dans son homélie, Mgr Jean Mbarga a dressé un diagnostic sans concession de la situation nationale. Utilisant la métaphore de « l'arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui pousse », l'Archevêque a invité les Camerounais à une reconstruction silencieuse mais profonde des valeurs fondamentales.

Préoccupé par l'érosion des valeurs morales et sociales, le célébrant a exhorté les chrétiens à faire preuve de tolérance, de paix et de responsabilité face aux défis actuels. « Le salut réside dans un retour aux sources spirituelles pour contrer les périls actuels », a martelé Monseigneur Jean Mbarga, présentant Jésus-Christ comme la source de sagesse capable de libérer l'humanité de la dégradation morale contemporaine.

Cette sortie de l'Archevêque de Yaoundé résonne comme une leçon de cohésion nationale dans une société où les tensions s'accentuent. En cette période de fin d'année, son message constitue un véritable appel à la stabilité pour l'ensemble du pays.

Par cette prise de parole, l'Église catholique se positionne comme un acteur incontournable du débat sur l'avenir du Cameroun. L'appel de Mgr Jean Mbarga à une « révolution de la responsabilité » intervient dans un contexte où les repères moraux semblent vaciller, selon certaines informations relayées par le confrère Lebledparle.com.

La présence massive des autorités gouvernementales à cette célébration témoigne de l'importance accordée à ce message spirituel porteur d'une dimension éminemment politique : celle de préserver l'unité nationale et la paix sociale.