Un présumé islamiste tué lors d'une attaque contre un poste de l'armée

Un combattant présumé du groupe islamiste nigérian Boko Haram a été tué mardi lors d'une attaque contre une position de l'armée camerounaise dans la région de l'Extrême-Nord, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire de la région.

"Des Boko Haram ont attaqué ce (mardi) matin un poste militaire situé dans la localité de Ldaoutsas", vers la frontière avec le Nigeria, a expliqué sous couvert d'anonymat le responsable, en poste dans la zone de l'attaque.

"Les militaires présents au poste ont riposté. Un assaillant a été abattu et les autres ont réussi à s'enfuir", a-t-il ajouté. Selon lui, un civil a été blessé lors de l'échange de tirs entre islamistes et soldats qui ont "récupéré une arme".

Cette attaque survient après le sanglant attentat-suicide qui a frappé dimanche la ville camerounaise de Fotokol, frontalière avec le Nigeria, qui a fait au moins 11 morts.

Après cet attentat, les autorités de la région de l'Extrême-Nord ont indiqué mardi envisager l'interdiction dans la zone du port du voile intégral, qui permet à des assaillants de dissimuler des explosifs.

Le gouverneur de cette région, Midjiyawa Bakari, cité mardi par le quotidien d'Etat camerounais, a ainsi évoqué l'"interdiction du port des voiles" parmi les mesures qui seront prises pour mieux sécuriser la région.

"Il y aura renforcement de la sécurité", a-t-il assuré. Il a cité "le contrôle systématique des véhicules, y compris les bagages, l'interdiction de circulation des motos dans la nuit, l'interdiction de circulation des véhicules aux vitres fumées, l'interdiction du port des voiles".

Le gouverneur a également appelé les populations à dénoncer les "personnes suspectes", ainsi que "les comportements douteux et suspects".

La région de l'Extrême-Nord est régulièrement la cible d'attaques de Boko Haram, qui a également récemment frappé le Tchad et le Niger, engagés comme le Cameroun dans la lutte contre les islamistes.

Après un double attentat-suicide meurtrier à N'Djamena ayant fait 38 morts mi-juin, le gouvernement tchadien a proscrit le port du voile intégral sur l'ensemble de son territoire.