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Actualités of Tuesday, 12 January 2016

Source: cameroon-info.net

Un gendarme ivre abat un militaire à Maroua

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

La scène qui s’est produite il y a deux jours à Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord, est rapportée par Le Jour ce 12 janvier 2016. Le maréchal de logis Francis Mvogo a abattu de sang-froid l'adjudant-chef Jérôme Bailassem à l’entrée d’un débit de boissons.

Le journal revient sur les circonstances du drame qui mobilise les forces de l’ordre dans toute la région. La scène s’est déroulée au quartier Toupouri de Maroua. Selon le récit de notre confrère, «Le maréchal de logis, visiblement ivre est arrivé à la porte d'un débit de boissons. Il voulait accéder au lieu. Seulement, il est interdit aux tenanciers de bars d'ouvrir leur boutique au-delà de 21 h. Mais, des habitués s'entendent souvent avec les commerçants pour boire dans le calme en gardant les portes closes. Francis Mvogo le savait. Il a donc essayé d'entrer. Il s'est rapidement énervé et s'est mis à tambouriner sur la porte. L'on ne lui a pas ouvert. Il a continué son boucan réveillant les voisins».

Parmi ces voisins, se trouvait l'adjudant-chef Jérôme Bailassem qui a demandé à son camarade homme en tenue, qui pour le coup, était en civil, de se présenter. «Pour des raisons qui lui sont propres le maréchal de logis Francis Mvogo refuse de sacrifier à cette civilité. Dans la cohue qui s'ensuit, il sort son arme de service et la pointe sur l'adjudant-chef. Il ne s'encombre pas de menaces et fait feu plusieurs fois à bout portant. Jérôme Bailassem tombe», poursuit Le Jour. 

Les témoins de la scène accourent pour tenter de sauver l’adjudant-chef. Malheureusement, il rend l’âme avant d’arrivée à l’hôpital. «Profitant de la confusion que son acte a occasionnée, Francis Mvogo réussit à s’enfuir», mentionne le rédacteur de l’article qui informe de ce que «La gendarmerie recherche activement le maréchal de logis Francis Mvogo», resté introuvable depuis son forfait.

Le présumé meurtrier n’en n’est pas à son premier coup à en croire ses collègues de service, «Il avait déjà usé de son arme lorsqu'il était affecté à Bogo à quelques kilomètres de Maroua. Il avait alors tiré sur un inspecteur de police de deuxième grade». Un acte qui avait entraîné son affectation à Maroua. Où il vient d’endeuiller une famille entière.