Actualités of Friday, 30 May 2025

Source: www.camerounweb.com

Un français se fait escroquer 30 000 euros par une Camerounaise dont il est tombé amoureux

Denis Gréard et Annette Josiane Wandji Njikeu Denis Gréard et Annette Josiane Wandji Njikeu

Denis Gréard, un citoyen français aujourd’hui inconsolable, affirme avoir été victime d’une escroquerie sentimentale et financière orchestrée par une jeune femme camerounaise, Annette Josiane Wandji Njikeu. La somme totale du préjudice s’élèverait à 30.000 euros.

L’histoire débute à la suite d’un reportage présentant Annette comme une athlète affiliée à la FECA-BOF (Fédération camerounaise de bodybuilding et fitness). Touché par son parcours, M. Gréard prend contact avec elle. Rapidement, une relation amoureuse naît entre eux, au point qu’Annette accepte sa demande en mariage.

Mais une condition est imposée par la jeune femme : Denis devait reconnaître comme sienne une fillette nommée Sarah Joyce Tchanga, que Mme Wandji présentait comme une enfant abandonnée. L’objectif était, selon elle, de faciliter les démarches pour que l’enfant puisse étudier en Europe, notamment en France. Pour ce faire, un acte de naissance falsifié aurait été produit, retirant l’identité d’origine de l’enfant afin de l’attribuer à M. Gréard, tout en modifiant son âge.

Le 24 décembre 2024, Denis procède officiellement à la reconnaissance de l’enfant auprès de l’état civil français. Dans la foulée, il prépare son voyage au Cameroun, avec l’accord de sa fiancée. Le 27 décembre 2024, muni de son visa, il annonce son arrivée imminente à Annette. Mais à sa grande stupéfaction, cette dernière le bloque le lendemain, rompant tout contact.

Selon M. Gréard, il s’agit là du point culminant d’une arnaque affective bien planifiée, dans laquelle il aurait été manipulé depuis le début. Il affirme que chaque tentative d’alerte ou de dénonciation publique était systématiquement étouffée : des femmes se présentant comme les "sœurs" d’Annette prenaient contact avec lui pour évoquer des malentendus et lui promettre un retour imminent de la jeune femme, gagnant ainsi du temps pour brouiller les pistes.

Épuisé et désabusé, Denis Gréard finit par saisir les médias. Il entre en contact avec la chaîne Naja TV, dirigée par Jean Bruno Tagne, et est reçu par le rédacteur en chef Brand Kamga. Ce dernier lui demande une somme de 800 euros pour médiatiser son affaire. Cependant, peu de temps après, le journaliste revient sur sa décision, déclarant que l’affaire touche à un réseau mafieux puissant, et lui recommande de renoncer pour sa propre sécurité.

Autre détail troublant: Denis avait acheté une bague de fiançailles depuis la France, après qu’Annette lui eut communiqué la taille exacte de son doigt depuis le Cameroun - preuve que les préparatifs de mariage semblaient authentiques.

Mais cette affaire pourrait bien révéler un scandale plus profond, impliquant des responsables de la Fédération camerounaise de bodybuilding (FECA-BOF), où Annette Wandji occupait le poste de secrétaire, et des personnalités influentes du ministère des Sports. Le nom du président de la fédération, Achille Balmagna, est notamment cité, laissant planer des doutes sur une possible complicité interne.

Dossier dévoilé par le journaliste Paul Dazy Biya