A plusieurs reprises, l'ancien ministre Issa Tchiroma Bakary a déjoué toutes les tentatives d'arrestation illégales initiées par Paul Biya et ses collaborateurs contre lui.

A chaque fois que les hommes des renseignements au service de Paul Biya sont envoyés pour l'arrêter, Issa Tchiroma a déjà quitté les lieux où il se trouvait avec sa famille soit 48 heures ou 24 heures d'avance.

Se sachant sur écoute, le président du FSNC avait pris des dispositions technologiques et sécuritaires, avec l'aide de quelques éléments des renseignements qui ont déserté et l'aide de spécialistes de cybersécurité qui se sont mis volontairement à sa disposition.

Dans un article publié par Jeune Afrique, nous apprenons qu'Issa Tchiroma n'est pas au Cameroun, mais bien sur le territoire nigérian. Il a quitté le pays, pendant que les services de renseignement camerounais pensaient qu'il était déjà sur le territoire nigérian.

En effet, son portable étant tracé, Issa Tchiroma s'en était séparé. Il l'a remis à son épouse. Les déplacements de cette dernière étaient suivis par les renseignements camerounais comme étant les siens.

"Aminata Tchiroma Müller avait quitté Garoua la veille, le 1e novembre, pour se rendre au Nigeria, emportant avec elle un téléphone appartenant à son époux. Appareil qui a été tracé par les services camerounais de renseignement, qui ont alerté leurs homologues nigérians de la National intelligence agency (NIA). Ces derniers sont intervenus dans la soirée du 2 novembre dans l’hôtel de Yola où était supposée résider l’épouse de Tchiroma, constatant finalement l’absence de l’opposant. Selon une source sécuritaire nigériane, le gouverneur de l’Adamawa, Ahmadu Umaru Fintiri, aurait ensuite annulé l’ordre d’interpellation qu’il avait émis à la demande des autorités camerounaises", lit-on dans un article de Jeune Afrique publié cette semaine.

"Alors que des rumeurs ont brièvement circulé sur une prétendue arrestation d’Issa Tchiroma Bakary, celui-ci aurait, selon des sources proches de l’opposant, été exfiltré de son domicile de Garoua lors des premiers jours de novembre, avec la complicité d’éléments du renseignement camerounais, ainsi que l’aide de « volontaires » venus des États-Unis", ajoute notre confrère.

Ainsi, ces informations démontrent à suffisance que Tchiroma est très bien accompagné par des éléments bien aguerris des service de renseignement internationaux et du Cameroun.