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Actualités of Monday, 24 April 2017

Source: cameroon-info.net

Un commissaire de police et un avocat accusés de fraude à un examen

Ils se seraient livrés à des actes qualifiés de tricherie à l’université de Yaoundé II-Soa Ils se seraient livrés à des actes qualifiés de tricherie à l’université de Yaoundé II-Soa

D’après l’hebdomadaire Kalara paru lundi 24 avril 2017, cette histoire commence le 15 septembre 2006. Ce jour-là, Michel Kamdem Sop et Marie Françoise Awana, déjà commissaires de police, sont tous deux étudiants en Droit à la faculté de sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II-Soa. Les deux étudiants passent alors l’épreuve de « Régimes matrimoniaux ».

A en croire les propos d’Alain Fogue, chargé de faire appliquer la police d’examen, « Mme Awana n’a jamais cessé de tricher chez les voisins ». Et ceci malgré plusieurs rappels à l’ordre du chef de salle, le fonctionnaire de police ne va point s’exécuter. M. Fogue déclare par la suite avoir été insulté et copieusement battu par cette dame, peut-on lire dans le journal.

Concernant Kamdem Sop, le chef de salle soutient avoir attrapé l’étudiant, assis au fond de la salle, « en train de s’échanger des bouts de papiers avec ses voisins ». Après cette découverte, il a décidé de saisir les pièces à conviction avant de s’affairer à rédiger le procès-verbal pour la commission de discipline. Et c’est pendant qu’il sera concentré à cette tâche, qu’il sera violemment roué de coup de poings par Kamdem Sop, en colère.

D’après le procès-verbal dressé par le conseil de discipline le 21 septembre 2007, l’instance va radier Kamdem Sop de toutes les universités publiques du Cameroun pour fraude et annulé par la même occasion, l’épreuve querellée. Au sujet de le commissaire de police, Dame Awana, le conseil a seulement prononcé l’annulation de l’épreuve.

Au cours de l'audience du 16 avril dernier au Tribunal de Première Instance de Mbalmayo, la thèse soutenue par Alain Fogue est battue en brèche par ses adversaires. L'avocat stagiare affirme pour sa part avoir été molesté en salle d'examen par l'enseignant. Mme Awana quant à elle, avoue avoir été agressée par le chef de salle et aurait même perdu une grossesse d'un mois et demi et reproche de ce fait l'enseigant de violence sur femme enceinte, souligne le journal.

Mais cette procédure qui lambine depuis 11 ans n’est pas du gout de tout le monde. Me Taptue, Avocat s’insurge cintre les reports d’audience qualifiés de complaisant dans l’affaire opposant son client aux « fraudeurs ». Néanmoins, la prochaine audience est prévue pour le 11 mai 2017.