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Actualités of Wednesday, 1 November 2017

Source: camer.be

Un commandant de Boko Haram se rend et coopère avec l'armée

Un ex commandant de Boko Haram Un ex commandant de Boko Haram

Il a longtemps mené des opérations au Cameroun sous l’emblème de la secte.
Un ex-commandant de Boko Haram, Baba Goïgoï, et son élément, Ahmadou Oumaté, ont officiellement quitté le groupe terroriste le 26 octobre 2017. Ils se sont rendus aux premières heures de la journée et ont imploré la clémence de la population pour leurs nombreuses exactions. «Ils s’étaient fait signaler tard la veille en envoyant un passant nous informer de leur présence non loin du village. Ils ont sollicité que nous allions à leur rencontre afin de les ramener au village.


Comme il se faisait tard, nous n’avons pas voulu prendre de risque et ce n’est qu’aux premières heures que nous nous sommes rendus aux premières heures de la matinée et les avons trouvés au lieu indiqué. Nous avons voulu les conduire directement à la brigade de gendarmerie, mais ils nous ont suppliés de les conduire chez le chef du village pour implorer d’abord sa grâce. Ils se sont repentis devant lui. Plus tard, nous les avons conduits à la brigade où ils ont été auditionnés.

Ils ont occupé d’importants postes dans la secte», déclare Modou Ali, membre du comité de vigilance de Tolkomari. Baba Goïgoï, originaire de Bornori, a rejoint la secte Boko Haram en 2014. Au vu de son engagement et de son zèle pour la cause de la secte, il a été rapidement promu chef d’une cinquantaine de combattants. Et c’est à ce titre qu’il dirigeait et menait des opérations sous l’emblème de la secte. «Il est connu du comité de vigilance. Il nous a été rapporté qu’il était à la tête d’un groupe de combattants et rendait compte directement aux grands chefs de la secte. Tout porte à croire qu’il a eu l’onction des cadres de la secte pour se rendre parce qu’il connaît beaucoup de choses.


S’il a accepté tourner le dos à la secte, il doit réellement coopérer avec l’armée. Ils doivent aider l’armée à anéantir définitivement ce groupe. S’ils ne le font pas, cela supposera qu’ils n’ont pas totalement quitté le groupe terroriste. Ils doivent dénoncer leurs anciens chefs pour gagner la confiance de la population.
Tous ceux qui sont revenus ne nous ont pas encore aidés. Ils n’ont jamais dit comment le groupe s’organise, planifie ses attaques et où ils se cachent. A chaque fois qu’ils sont interpellés sur la question, ils avouent être revenus parce qu’ils ont faim. Et quand ils n’auront plus faim et que la secte leur miroitera à nouveau des conditions de vie plus alléchantes, regagneront-ils à nouveau la secte ?», poursuit un membre du comité de vigilance de Tolkomari.

Le nouveau repenti, Ahmadou Oumaté, a en tout cas confié que plus d’une centaine de combattants se trouvaient en brousse et prêts à franchir le pas. En autres retours, signalons ceux de Fanta Oumaté, une jeune femme enrôlée en 2014 et revenue le 25 octobre. Trois autres, Abba Modou Moussa, Abba Chétima et Malloum Haman se sont également rendus le 28 octobre dernier à Tolkomari. La veille, à Gansé, ce sont deux autres ex-combattants qui s’étaient rendus : Adji et Ali Zarami.