Actualités of Wednesday, 22 October 2025
Source: www.camerounweb.com
C'est la stupeur totale dans plusieurs villes du pays où même la liberté de s'exprimer s'est davantage vu restreinte. Pour dire maintenant une chose de façon publique, il faut bien tourner sa langue si on ne veut pas faire un petit tour en prison pour voir depuis l'intérieur de ce lieu à quoi ressemble une cellule.
L'élection présidentielle de cette année était attendue comme un tournant politique pour l'avenir du pays. On ne s'y est pas trompé.
Le vote du 12 octobre passé a sonné le début des hostilités, entre un peuple qui a soif d'alternance et un régime qui a toujours faim de pouvoir. Les deux envies ne peuvent pas être assouvies, une partie doit céder.
Depuis les dépouillements, des affrontements ont lieu entre la population et les policiers/gendarmes. Le peuple veut que son choix soit respecté, celui de donner la chance à Issa Tchiroma de présider le pays.
Le clan Biya n'en est pas d'accord. Même un mot de travers suffit à se faire arrêter. Un chef traditionnel de l'ouest a récemment reconnu la victoire d'Issa Tchiroma vis-à-vis de Paul Biya. Il se retrouve convoqué au commissariat.
Tomy Ngueya Xavier est le seul chef traditionnel du département du Nde qui est membre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Il a soutenu la victoire de l'opposant Tchiroma à Tonga. Cela lui a valu une convocation par le commissaire spécial de la ville de Bangangté. Personne ne sait ce qu'il lui arrivera là-bas.
Ce nouvel épisode de la restriction de la liberté d'expression et de la couleur politique montre à quel point la population est bâillonnée et forcée d'aller dans une direction qu'elle ne souhaite pas. Cela illustre à bien des égards la dictature longtemps dénoncée dans le pays, sous le long règne du président Biya.