Actualités of Wednesday, 13 July 2022

Source: www.camerounweb.com

Un bus de transport de l’agence touristique abandonne des passagers bloqués dans un buisson à Ngaoundéré

• Le bus est tombé en panne vers 15 heures

• Les 70 passagers à bord de ce véhicule ont été abandonnés à eux-mêmes

• Parmi les passagers, se trouvaient de jeunes vacanciers

Selon des informations, le bus de l’agence touristique en provenance de Ngaoundéré est tombé en panne vers 15 heures hier 12 juillet, dans un village appelé Wack, non loin de la falaise de la ville.
Un bus de transport en commun de l'agence Touristique aurait laissé des passagers bloqués dans un buisson à Ngaoundéré, dans la région de l'Adamaoua au Cameroun.



Les 70 passagers à bord de ce véhicule de l'agence Touristique ont été livrés à eux-mêmes jusqu'à 21 heures du soir.

Les passagers de ce bus, à destination de Maroua n'ont bénéficié d'aucune assistance et rien n'a été fait pour soulager les personnes vulnérables qui se trouvaient à bord de ce véhicule.


Plongés dans l'obscurité et la peur, surtout en cette saison des pluies, les passagers ont ainsi été laissés à la merci des attaques, des moustiques et autres insectes dangereux.

Les familles des passagers sont restées inquiètes toute la soirée notamment avec la présence de petits enfants à bord du véhicule.


Parmi les passagers, se trouvaient également de jeunes vacanciers qui étaient attendus à l'agence de Maroua par leurs parents.

Selon nos informateurs, les passagers, ont finalement dû se débrouiller pour rejoindre Maroua par eux-mêmes.
Un passager raconte une mauvaise aventure avec l’agence touristique

Le 6 février 2022, lorsque je m’enregistre comme étant l’un des passagers du Bus VIP immatriculé 964 de la prestigieuse compagnie de voyage Touristique Express en transit au bureau de Bertoua et ayant pour destination Yaoundé. Après les modalités d’usage, le bus VIP pouvait prendre la route avec à peu près 50 passagers. Il est donc environ 1h30mn, lorsque nous quittons la gare. Tout semble bien se passer, jusqu’à ce qu’à la sortie de la ville de Bertoua (après Bonis) le chauffeur du véhicule annonce les couleurs de ce qui se transformait bientôt en un voyage à tombeau ouvert.

La nuit est noire et la circulation est moins dense. Il accélère, et le véhicule avance de plus en plus vite. C’est un excès de vitesse. Il ne ralentit pas à l’approche des virages, c’est un chauffeur pressé. Il engage des doublements risqués et sans grande visibilité, dans le brouillard qui vient de la forêt. Il est inconscient. Je suis choqué par les événements, je suis troublé par le silence complice des passagers qui savent qu’ils sont en train de frôler la mort, avec les risques accrus d’un accident grave. Ils le savent car à chaque mouvement brusque du véhicule, ils s’accrochent à leurs sièges, tétanisés par la peur et paralysés par l’impuissance qui habitent les « suiveurs ».
Assis au fond du bus VIP, j’ouvre la bouche et je dis avec force « Chauffeur ralentissez !».

Il me semble qu’il n’a pas compris. Il continue et accélère à nouveau, il maintient le cap. Il est pressé et veut arriver vite, sans savoir que peut-être il n’arrivera jamais. Comment peut-on être à ce point irresponsable ? Je suis de plus en plus étonné, et l’étonnement laisse place à la colère. J’ouvre une seconde fois la bouche. Et cette fois-là, je gueule « Monsieur, ralentissez SVP! Comment pouvez-vous rouler de cette manière ? Ne voyez-vous pas que vous êtes en excès de vitesse et qu’il y a dans le véhicule des pères et des mères de famille ? Soyez responsable, ralentissez, à défaut nous arrêtons le bus ». Dans la foulée, je saisis mon portable et dans le répertoire, je trouve le contact de l’agence Touristique Express de Bertoua. Après avoir composé le numéro, je lance l’appel et à haute voix j’explique la situation à mon interlocuteur de l’autre côté du fil. Il est embarrassé et me demande de lui communiquer le numéro du véhicule. Ce que je fais par message. Dès lors, je constate et les autres passagers aussi que le véhicule ralentit et roule à vitesse normale. Le chauffeur venait de se rendre compte que j’étais entré en contact avec son administration.

Arrivé à l’agence de Yaoundé aux environs de 8h du matin ce 7 février 2022, j’ai rendu grâce à Dieu pour sa protection et pour la force qu’il m’a donné de prendre des initiatives afin de dénoncer ce genre d’attitude irresponsable. J’ai aussi prié afin qu’il délivre les passagers de l’esprit du « laisser faire » car le plus incompréhensible a été le silence des passagers face au comportement dangereux du chauffeur. Mon conseil : ne ferme jamais la bouche