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Actualités of Wednesday, 10 January 2024

Source: Le Messager N 8191

'Un avion aurait été affrété par un pays voisin pour exfiltrer Eko Eko en Russie': ce qu'on sait

Biya discutant ici avec Maxime Eko Eko Biya discutant ici avec Maxime Eko Eko

L'information malgré sa gravité, a fait très peu de bruits sur la toile. Le journal Le Messager de ce jour en parle dans un article. Voici ce qu'il en est.

Deux semaines après qu’elle ait été rendue publique en même temps que l’ordre de libération immédiate et le procès-verbal de notification aux conseils, le sort de l’ordonnance jusqu’à présent authentique, mais controversée du Juge d’Instruction du Tribunal Militaire Florent Aimé Sikati Kamwo II, décidant de la mise en liberté de M. Eko Eko Léopold Maxime maintient l’opinion dans le clair-obscur, avec un arrière-goût mi-figue, mi-raisin. Elle suscite toujours des interrogations quant à la manifestation de la vérité dans l’affaire du meurtre de Martinez Zogo, les dessous que l’on veut à tout prix cacher au peuple camerounais à travers le maintien injuste et aux forceps des innocents en détention.

Si l’objectif immédiat du blocage de la remise en liberté du bénéficiaire a été atteint à la suite des menaces, des pressions politico-administratives sur l’appareil judiciaire, des campagnes médiatiques orientées par des experts de télévision du dimanche et des activistes un peu trop marqués des réseaux sociaux, l’affaire n’a jusqu’à présent pas encore fait l’objet d’une communication officielle directe du genre dont le Ministère de la Défense nous a habitué en pareilles circonstances. Pire, les graves chefs d’accusation suggérés par des cabinets noirs inféodés à certaines hautes personnalités et endossés à la fois par les responsables du Tribunal Militaire de Yaoundé et des journalistes à la solde n’ont jusqu’à ce jour fait l’objet d’aucune ouverture d’enquête comme le souhaitent le Bâtonnier de l’Ordre national des avocats, les avocats de la partie civile, les avocats de la défense, les mis en cause en eux-mêmes et l’opinion nationale et internationale. Allez donc savoir pourquoi.

Au sujet du faux en écritures publiques, thèse avancée et défendue par les avocats de la partie civile, le ministère de la Défense, les intellectuels panélistes du dimanche et les activistes des réseaux sociaux, il a été dit et soutenu que c’est Eko Eko Léopold Maxime et les officines de la Dgre dont il aurait toujours le contrôle qui ont fabriqué l’ordonnance en utilisant de faux papiers en-tête, de faux cachets rond et nominatif du Juge d’Instruction Sikati et en imitant sa signature. Malgré l’extrême gravité des faits allégués, aucune enquête pénale n’a jusqu’à ce jour été ouverte contre les mis en cause, ni contre leurs avocats accusés au passage de complicité.

Une autre accusation grotesque a été avancée contre Léopold Maxime Eko Eko, c’est d’avoir corrompu le Juge d’Instruction Sikati Kamwo. Chacun y allant de son montant et y ajoutant autant de zéros que possible, comme dans « la chute d’un gland » de Guillaume Viennet, on est parti de 200.000.000 de Fcfa à un milliard. A ce sujet, une enquête devrait rapidement être ouverte pour établir la véracité des faits ainsi que les responsabilités des uns et des autres. Mais le ministère de la Défense et la Justice Militaire préfèrent rester inactifs et taiseux sur le sujet pour laisser prospérer la rumeur et la malveillance.

En ce qui les concerne, les avocats de M. Eko Eko et le mis en cause lui-même soutiennent n’avoir jamais entretenu de proximité directe ni indirecte, ouverte ou occulte avec les magistrats militaires chargés de cette délicate affaire. Ils sont disposés à se soumettre à toute enquête pouvant aider à la manifestation de la vérité par rapport à ces accusations de corruption.

Un autre chef d’accusation insensé avancé est celui de la tentative d’évasion. Un avion aurait été affrété par le gouvernement d’un pays voisin pour exfiltrer M. Eko Eko en Russie dans le weekend du 1er décembre 2023. Pour ceux qui ne savent pas, au moment où le Juge d’Instruction signe son ordonnance, M. Eko Eko a un recours de mise en liberté pendant à la Cour d’Appel du Centre et dont la première audience a eu lieu le 23 novembre et renvoyée au 14 décembre 2023. La sérénité qui entoure la procédure et les arguments de droit évoqués par les avocats en appel n’autorisent nullement des actes bêtes et désespérés du style tentative d’évasion. Bien plus, un patron des services secrets ne fuit pas. Il assume et protège son pays et ses institutions jusqu’au prix de sa vie.

Enfin M. Eko Eko est une autorité traditionnelle fière de vivre au sein de sa communauté. Il n’a jamais exprimé des penchants pour l’exil ou pour la fuite. Contre le Directeur général de la Dgre emprisonné injustement, on a également évoqué une tentative de soulèvement populaire suivi d’un coup d’Etat dans la ville de Yaoundé dans la nuit du 1er au 02 décembre 2023. Selon les autorités qui affirment avoir déjoué la prétendue déstabilisation, le Dg de la Dgre aurait mobilisé des milliers de partisans autour de la prison principale de Yaoundé ainsi que d’importants moyens opérationnels du Lac pour le porter en triomphe et le réinstaller de force à la tête de La Dgre. Ces allégations malveillantes ne peuvent être soutenues par aucun moindre début de preuve.

Sauf peut-être dans la dimension de la sorcellerie et qui reste à prouver, Eko Eko Léopold Maxime n’est sorti de l’anonymat qu’avec l’affaire Martinez Zogo. Il n’a jamais recherché ni fait l’objet d’un quelconque soutien populaire. Il est clair qu’après les faux « satellites espions israéliens et américains » montrant la Prado noir de M. Eko Eko en train d’enlever Martinez Zogo, après le faux coup d’Etat de mars 2023 avec le soutien de Wagner, après les multiples changements de versions de Danwe Justin, après les retards savamment orchestrés dans les auditions et les confrontations dans le but de proroger la détention jusqu’en 2025, les dernières diligences de magistrats militaires ont clairement établi l’innocence de M. Eko Eko Léopold Maxime. Et la seule issue qu’implique ce constat d’innocence est la libération.

Malheureusement, plusieurs ambitieux puissants du même régime qu’Eko Eko a servi pendant des décennies avec loyalisme, fidélité, engagement, à ses risques et périls, au sacrifice de sa vie de famille et de sa santé ne veulent pas le voir libre ni vivant. C’est tout cela qui explique l’acharnement actuel et la multiplication éhontée de fausses accusations sans le moindre début de preuve. Il faut charger le Directeur général de la Dgre de tous les crimes imaginaires, ajouter chaque jour de nouvelles accusations aussi graves qu’extravagantes alors que les premières n’ont jamais été prouvées, en faire la bête expiatoire de tous les crimes économiques et autres perpétrés au Cameroun depuis des décennies.

Oublié, le négociateur chevronné et libérateur infatigable d’otages, effacés des mémoires ses actes pour préserver les vies des citoyens et des troupes dans les zones de crise, aucun souvenir des initiatives prises pour maintenir les institutions debout. Comme avait l’habitude de dire le célèbre journaliste Paul Ngougnou, « le monde est formidable, vivons seulement » .