Une professeure de yoga finlandaise victime d'une arnaque sophistiquée orchestrée par un récidiviste camerounais



Une affaire d'escroquerie sentimentale d'envergure vient d'être démantelée par les services de police parisiens. Une femme de 48 ans, professeure de yoga d'origine finlandaise, a été dépouillée de 220 000 euros par un homme se faisant passer pour un haut fonctionnaire congolais résidant à Monaco.

L'escroc, âgé de 48 ans et de nationalité camerounaise, avait élaboré une identité fictive particulièrement crédible. Résidant en réalité dans les Hauts-de-Seine, pacsé et père de trois enfants, l'homme était déjà connu des services de police pour de multiples escroqueries antérieures et figurait au fichier des personnes recherchées.


Malgré ce passé judiciaire chargé, il est parvenu à gagner la confiance de sa victime grâce à une stratégie de séduction élaborée.
La technique du "wash-wash"



L'arnaque repose sur une méthode bien connue des enquêteurs, surnommée "wash-wash" dans le jargon policier. Le procédé consiste à faire croire à la victime qu'une solution chimique peut multiplier les billets de banque.
Pour convaincre la professeure de yoga, l'escroc a réalisé une démonstration : il a plongé un billet de 50 euros entre deux feuilles de papier dans de l'eau bouillante, d'où sont ressortis trois billets de 50 euros - un tour de passe-passe habilement orchestré.




Persuadée de la rentabilité de cet "investissement", la victime a d'abord remis près de 100 000 euros, espérant tripler cette somme. L'escroc a ensuite prétendu qu'un incident avec le produit chimique nécessitait des fonds supplémentaires pour un "processus de nettoyage spécialisé".
Entre mars et juin 2025, les versements se sont ainsi succédé jusqu'à atteindre le montant total de 220 000 euros.



Ce n'est que le 30 juin 2025 que la quadragénaire a pris conscience de la supercherie et déposé plainte. Grâce à une photographie fournie par la victime, le suspect a été interpellé le soir même dans le XVIe arrondissement de Paris.
Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont saisi 1 000 euros en espèces et une voiture de collection. Malgré ses antécédents judiciaires, l'homme a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Son procès est programmé le 11 septembre prochain devant le tribunal correctionnel de Paris, où il devra répondre du chef d'escroquerie.



Cette affaire illustre la persistance des escroqueries sentimentales, particulièrement celles utilisant la technique du "wash-wash". Les autorités rappellent l'importance de la vigilance face à ce type de propositions d'enrichissement rapide, qui exploitent la confiance et les sentiments des victimes.


Les enquêteurs encouragent toute personne ayant été confrontée à des situations similaires à se rapprocher des services de police pour signalement.