Actualités of Friday, 22 August 2025

Source: www.camerounweb.com

URGENT: mauvaise nouvelle pour Akere Muna , Paul Biya gagnant

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Conseil constitutionnel : Akere Muna débouté, Paul Biya confirmé candidat
La haute juridiction rejette la requête visant à invalider la candidature du président sortant




Le suspense aura été de courte durée. Réuni ce vendredi 22 août 2025, le Conseil constitutionnel a rejeté la requête du candidat Akere Muna qui visait à invalider la candidature du président sortant Paul Biya à la prochaine élection présidentielle. Conformément aux prévisions de nombreux observateurs, la haute juridiction a jugé les arguments de l'opposant "non justifiés", ouvrant ainsi la voie à un huitième mandat pour le chef de l'État.



Me Akere Muna, qui avait mobilisé l'avocate Me Michèle Ndoki pour sa cause, avait fondé sa requête sur l'article 118 du Code électoral. L'ancien bâtonnier arguait que le président Biya, âgé de 92 ans, se trouvait dans un état de dépendance physique et cognitive incompatible avec l'exercice de la fonction présidentielle.
Pour étayer ses accusations de "gouvernance par procuration", le requérant avait constitué un dossier volumineux comprenant :

Des témoignages sur les absences prolongées du président à l'étranger
La documentation de la rareté des réunions des institutions présidentielles
Des photos et articles de presse




Le candidat de l'opposition pointait notamment l'espacement inhabituel des Conseils des ministres et des réunions du Conseil supérieur de la magistrature, institutions que le président de la République est constitutionnellement tenu de présider.



Ces arguments n'ont visiblement pas convaincu le Conseil constitutionnel. Cette décision s'inscrit dans la continuité des jugements précédents de l'institution, qui a systématiquement rejeté les recours intentés contre le président en exercice.
L'instance, connue jusqu'ici pour ses décisions qui déclarent pour la plupart les requêtes irrecevables ou se déclarent incompétente, a maintenu sa ligne jurisprudentielle. Les toutes dernières décisions rendues ont rejeté plusieurs recours similaires, y compris ceux qui visaient l'invalidation de la candidature du président Paul Biya, les déclarant "non fondés" ou "injustifiés".
Au regard de ce historique jurisprudentiel, le verdict du Conseil constitutionnel semblait déjà connu d'avance, selon plusieurs observateurs de la scène politique camerounaise.



Le verdict de la haute juridiction était très attendu par la classe politique et l'opinion publique. Son rejet catégorique de la requête d'Akere Muna met un terme à l'une des dernières tentatives juridiques de l'opposition pour invalider la candidature de Paul Biya avant le scrutin présidentiel d'octobre.



Cette décision confirme officiellement la participation du président sortant à l'élection, consolidant sa position de favori dans une course où l'opposition peine à présenter un front uni face au candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).


L'équipe de campagne d'Akere Muna n'a pas encore réagi officiellement à cette décision, mais elle devrait probablement dénoncer un "déni de justice" et une "instrumentalisation" du Conseil constitutionnel, accusations récurrentes de l'opposition camerounaise.



Du côté du pouvoir, cette validation devrait être accueillie comme une confirmation de la légalité de la démarche du président Biya, qui brigue un huitième mandat consécutif depuis son accession au pouvoir en 1982.
La campagne électorale peut désormais se déployer pleinement, avec un président sortant dont la candidature ne peut plus être juridiquement contestée devant les instances nationales.