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Actualités of Tuesday, 12 September 2023

Source: Le Messager

URGENT : les populations de Bonas vivent dans la terreur

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Ce quartier situé dans l’arrondissement de Yaoundé 6 est devenu un véritable foyer de l’insécurité. Majoritairement habité par les étudiants, ces derniers vivent désormais sous le diktat des malfrats.




Coups de vol, agressions, cambriolages et quelque fois des meurtres… C’est la note salée de l’insécurité dans cette zone est majoritairement peuplée par des étudiants du fait de sa proximité à l’Université de Yaoundé 1 et également des déplacés des régions du Nord-ouest et Sud-ouest avec l’avènement de la crise anglophone. La cohabitation dans ce lieu est hautement marquée par une forte insécurité de jour comme de nuit, ce qui interpelle une vigilance redoublée des populations. La récurrence des cas enregistrés ici, fait de la zone, un véritable pôle criminogène de la cité capitale. « Il y a tellement d’insécurité au point où l’on ne peut même pas sortir laissant le linge séché, car on vole tout, même les babouches et les serviettes. Je pense que ces voleurs sont toujours parmi nous, car on ne peut pas quitter d’ailleurs pour venir voler ici », déclare Aurélien Tchuamo, résidant du quartier. L’un des responsables du comité de vigilance mis sur pied depuis plusieurs années de la zone explique les difficultés rencontrées pour assurer la sécurité des riverains. « Nous ne connaissions pas parfaitement la moralité des uns et des autres, on se rendait parfois compte qu’il y’avait des bandits dans nos rangs et la gestion des étudiants n’était pas aisée, car toutes les personnes qu’on rencontre à des heures tardives et dans des situations suspectes se justifient avec une carte d’étudiants. Lorsque nous arrêtons un voleur, et on le place aux fins limiers des forces de maintien de l’ordre, il est aussitôt aperçu au quartier quelques jours plus tard, d’où la crainte des règlements de compte. Depuis que le comité de vigilance a cessé d’être actif, la situation est de plus en plus grave ».

Difficultés majeures

Au commissariat de Ngoa-Ekelle les allégations du membre du comité de vigilance sont bottées en touche. « L’une des difficultés majeures que nous rencontrons quotidiennement est que parfois les populations connaissent bien les auteurs de ces actes mais choisissent de ne pas coopérer avec nous. Lorsque nous interpelons par exemple un suspect, pour l’ouverture d’une enquête, nous avons besoins des déclarations des personnes ressources, mais étonnamment personne ne souhaite le faire, au final par défaut d’éléments concrets, nous sommes obligés de remettre le suspect en liberté en cas de non flagrance. L’une des solutions incontournables pour endiguer les coups de vol est la symbiose entre les forces de maintien de l’ordre et les populations. Nous avons un ensemble de dispositions techniques et professionnelles par lesquelles nous traquons ces malfrats », déclare un policier sous anonymat.