Alors que les tensions montent à Banyo, la résidence de Mohamadou Moustapha, adjoint de Ngoh Ngoh, est pillée. Les populations, en colère après une tentative de scellement de leurs commerces par le préfet, défient l’autorité. Un climat explosif à quelques mois de la présidentielle de 2025.
À quelques mois de l’élection présidentielle de 2025, la ville de Banyo, dans la région de l’Adamaoua, est le théâtre d’une crise sociale et politique majeure. La résidence de Mohamadou Moustapha, Secrétaire Général Adjoint de la Présidence de la République et adjoint de Ferdinand Ngoh Ngoh, a été pillée par des manifestants en colère. Cet incident survient dans un contexte de tensions extrêmes entre les populations locales et les autorités, après une tentative du préfet de sceller les commerces des habitants.
Depuis plusieurs jours, les habitants de Banyo manifestent leur indignation après que le préfet ait tenté de fermer leurs commerces, une décision perçue comme arbitraire et injuste. La situation a dégénéré lorsque un commerçant a giflé le préfet, qui n’a été sauvé de la foule en colère que grâce à l’intervention des militaires du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR).
Les populations, exaspérées par ce qu’elles considèrent comme des abus de pouvoir, ont vu dans le pillage de la résidence de Mohamadou Moustapha un moyen d’exprimer leur ras-le-bol. "Nous en avons assez des humiliations et des injustices !", a déclaré un manifestant sous couvert d’anonymat.
Ces événements interviennent dans un contexte politique déjà tendu, à quelques mois de la présidentielle de 2025. La région de l’Adamaoua, souvent considérée comme un bastion du pouvoir en place, voit monter une colère populaire qui pourrait avoir des répercussions nationales.
Des observateurs politiques soulignent que cette crise pourrait affaiblir le camp présidentiel, déjà confronté à des défis majeurs en matière de stabilité sociale et de gouvernance. "Si les autorités ne trouvent pas une solution rapide à cette crise, cela pourrait envenimer les tensions et compliquer la campagne électorale", analyse un expert politique local.
Réactions des autoritésPour l’instant, aucune déclaration officielle n’a été faite par la présidence ou le gouvernement concernant le pillage de la résidence de Mohamadou Moustapha. Cependant, des sources proches du pouvoir indiquent que des mesures seront prises pour apaiser les tensions et éviter une escalade.









