Actualités of Monday, 30 June 2025

Source: www.camerounweb.com

URGENT: Balthasar Ebang Engonga aperçu pour la premières fois en public après ses sextapes

Le protagoniste du scandale des sextapes face aux juges de Malabo
Ce lundi matin, Balthasar Ebang Engonga, dit "Bello", a comparu devant le tribunal de Malabo pour des accusations de détournement de fonds publics. L'homme au cœur du plus retentissant scandale de sextapes ayant secoué l'Afrique en 2024 était accompagné de plusieurs collaborateurs, dont des femmes.
Première apparition publique depuis l'explosion de l'affaire qui a fait le tour de la planète, Balthasar Ebang Engonga s'est présenté devant les magistrats de Malabo dans le cadre d'une procédure judiciaire qui n'a, paradoxalement, aucun rapport direct avec les vidéos intimes qui ont déferlé sur les réseaux sociaux.
L'ancien directeur de l'administration fiscale équato-guinéenne et fils d'un neveu du président Teodoro Obiang, est poursuivi pour détournement de fonds publics, accusations qui ont conduit à son incarcération fin octobre 2024, bien avant que n'éclate le scandale des sextapes.

L'ironie de cette comparution réside dans le fait que Balthasar Ebang Engonga, devenu malgré lui une célébrité mondiale à travers la diffusion de centaines de vidéos intimes, comparaît non pas pour ces images qui ont fait scandale, mais pour des accusations de malversations financières dans l'exercice de ses fonctions officielles.

Directeur de l'agence chargée de la lutte contre la criminalité financière et la corruption, président de la Commission de la Cemac, Balthasar occupait des postes stratégiques au sein de l'appareil d'État équato-guinéen. C'est dans ce cadre que les autorités l'accusent d'avoir détourné des fonds publics.
L'homme surnommé "Bello" - le "beau gosse" - était accompagné de plusieurs de ses collaborateurs lors de cette comparution, dont des femmes, suggérant que l'affaire pourrait impliquer un réseau plus large au sein de l'administration.
Le paradoxe d'un scandale à deux vitesses
Cette comparution met en lumière l'étrange paradoxe de l'affaire Balthasar : incarcéré pour corruption présumée, c'est depuis sa cellule de la prison de Black Beach qu'il a assisté à la diffusion massive de ses ébats intimes, vidéos qui avaient été saisies lors de perquisitions menées dans le cadre de l'enquête sur les détournements.

Les vidéos, extraites de ses ordinateurs personnels lors des investigations, ont été mises en ligne par des tiers, transformant une affaire de corruption en scandale planétaire. Cette diffusion, bien plus que les accusations financières, a fait de Balthasar une figure emblématique, suscitant des réactions contrastées à travers l'Afrique.

Face à l'ampleur du scandale, le gouvernement équato-guinéen avait publié un communiqué au ton outragé, dénonçant l'atteinte aux "valeurs morales et éthiques" et à la réputation internationale du pays. Le vice-président Teodorín Nguema Obiang Mangue et la première dame avaient tous deux fustigé publiquement les agissements de celui qu'ils présentaient comme un danger pour les fondements de la société.

Pourtant, la question demeure : qui a orchestré la diffusion de ces vidéos privées, exposant au passage l'intimité de centaines de femmes ? Cette interrogation, centrale dans l'affaire, révèle les enjeux politiques sous-jacents d'un scandale qui dépasse largement la simple question des mœurs.




L'affaire Balthasar illustre les complexités du pouvoir en Afrique centrale, où se mêlent corruption présumée, luttes d'influence et instrumentalisation de la vie privée. La comparution de ce lundi marque une nouvelle étape dans une procédure judiciaire qui pourrait révéler les dessous d'un système où pouvoir politique et enrichissement personnel s'entremêlent.

Alors que les vidéos continuent de circuler sur les réseaux sociaux, alimentant débats et polémiques, c'est bien devant la justice que se joue désormais l'avenir de Balthasar Ebang Engonga, entre accusations de détournement et mystère persistant autour des véritables commanditaires de sa chute médiatique.