Jean Blaise Tonye a été attrapé par certains manifestants qui réclament la vérité des urnes dans la ville de Douala.

Frappé et blessé avec des couteux par des manifestants très en colère contre des reportages jugés "partiaux" et pro pouvoir de la CRTV, notre confrère a eu la vie sauve.

Il partage son histoire. Lisons comment il a échappé à la mort:

"Ce 27 octobre, vers 12h30, lors d'un retour de terrain à Douala, bloquée par des manifestations post-électorales, nous avons été contraint d'emprunter un itinéraire alternatif conseillé par un policier.

Près de l'église Bamoun non loin du domicile du Maire de Douala 2e, j'ai rencontré des manifestants érigeant des barrages. Soudain, l'un d'eux a crié : « Tuez-les, ce sont les journalistes de la CRTV ! » Immédiatement, une foule nombreuse armée de poignards et d'armes blanches s'est lancée à notre poursuite.

Malgré ma tentative de fuite, plusieurs assaillants m'ont rattrapée et m'ont agressée à coups de gourdin et de poignard, me blessant à la cuisse et à la côte droite et des fortes douleurs sur tout le corps. Mon instinct de survie m'a guidée très rapidement vers une mosquée où des fidèles musulmans étaient en pleine prière. C'est là que j'ai trouvé refuge, car les agresseurs se sont arrêtés à l'extérieur. Ma moto a été volée et ma caméra brisée, mais l'essentiel est que je suis vivant.

Je suis profondément reconnaissant envers ma famille professionnelle et nucléaire, ainsi que les fidèles musulmans de cette mosquée pour leur soutien crucial. Un grand merci également à Mr Yannick le Français un habitant de New Bell pour ses premiers soins et son hospitalité.

Un merci particulier au très haut qui a cordonné tout ceci.
Plus de peur que de mal".