Tribalisme : un employé du Feicom sanctionné à cause d’une publication

• Un jeune employé du Feicom fait une publication sur son compte Twitter

• Cette publication est perçue comme une opinion tribaliste

• Le Feicom désengage sa responsabilité

Via son compte Twitter, un jeune employé du Feicom (Fonds special d’équipement et d’intervention intercommunale) a fait une publication dans laquelle les uns et les autres y ont reconnu un message tribaliste. « La majorité des profils mis en avant par le site Réussîtes du pays viennent de l’ouest. Donc, à part les Bamileke personne ne réussit au pays ou bien le promoteur est originaire de cette région ? », a-t-il déclaré.

L’un des membres de l’équipe du site visé s’est empressé de rétablir la vérité en lui montrant quelques personnes n’appartenant pas à cette région au Cameroun mais qui ont été mis en avant.
Les autres internautes n’ont pas également manqué de lui rappeler qu’il s’agit là d’une façon de prôner le tribalisme et s’offusquait d’ailleurs qu’il s’agit d’un jeune.

Plus tard, la compte officiel du Feicom a fait une publication dans laquelle il prie les uns et les uns de ne pas engager la responsabilité de la société et encore moins du Directeur général dans cette affirmation.
« Les propos tenus par Ottou Sydney Olivier, Community Manager du FEICOM, sur sa page Twitter, n'engagent en aucune manière ni le FEICOM, ni son Directeur Général. Ces propos désobligeants à l’encontre d’une éthnie en particulier, sont contraires aux valeurs de l’institution reprises dans sa Charte éthique qui prône notamment le vivre ensemble et précise que « la réputation de l'organisme est garantie par notre comportement, notre attitude. À l'extérieur, nous évitons également de parler ou d'écrire sur des sujets hors de notre champ d'expertise et nous veillons à ce qu'il n'y ait pas de confusion entre nos opinions ou intérêts personnels et ceux de l'organisme ».
Par ailleurs, pour non respect de ce code de conduite pour tout personnel du FEICOM, M. Ottou Olivier fera l'objet d'une procédure disciplinaire. », a-t-on pu lire sur Facebook.

Cependant, malgré ce message, les internautes ont estimé que le jeune employé a simplement mis en avant ce qui se passe dans leur bureau et que ce communiqué est purement et simplement hypocrite.
D’autres encore, connaissant visible le jeune Olivier Ottou, se sont exprimés en mentionnant que ce dernier n’est pas à son premier forfait.

Vu l’ampleur et la tournure que prend cette affaire, Olivier Ottou décide de se rendre en présentant publiquement ses excuses. « Je tiens à m'excuser publiquement pour mes propos à l'encontre des Bamileke. Je ne ferai plus jamais l'apologie du tribalisme contraire aux valeurs prônées par l'institution que je sers ainsi que son Directeur Général qui est un patriote.

Plus aucun commentaire désobligeant ou de haine ne sera plus jamais partagé de ma part, j'en fais le serment. », a-t-il publié.